David Gauchard nous emmène chez Thoreau, cet auteur parti vivre dans les bois.
Si, pour les politiques, l’écologie n’est souvent qu’une manière de gagner quelques voix de plus, juste le temps de belles promesses qu’ils oublient dès qu’ils sont élus, elle n’en est pas moins au cœur des préoccupations d’une population de plus en plus nombreuse. Et, l’actualité nous l’a montré, elle touche de plus en plus les jeunes générations. C’est à elles que s’adresse en priorité le spectacle de David Gauchard, attendu fin mai au théâtre de la Croix-Rousse. Le titre de ce nouvel opus (auparavant, il avait mis en scène Inuk, une pièce inspirée par la culture inuit), Le temps est la rivière où je m’en vais pêcher, est une phrase tirée de Walden ou La vie dans les bois de Henry David Thoreau. Un ouvrage où l’écrivain américain décrit la vie qu’il mena au plus près de la nature, en quasi autarcie, dans une cabane du Massachussetts, durant deux mois et deux jours. La puissance poétique de Thoreau et son rejet radical du mode de vie occidental en ont fait l’un des pères fondateurs de l’écologie moderne. Son œuvre continue d’être une référence, un siècle et demi plus tard. En quatre tableaux, à l’instar des Quatre saisons de Vivaldi, David Gauchard propose une exploration scénique de l’œuvre de l’écrivain. Épaulé par un collectif d’auteurs, plasticiens, musiciens et comédiens, il entend ainsi adresser un message aux générations futures. Mais il sera bien sûr audible par les plus âgés…