Dans son spectacle, J’ai des doutes, qui a déjà connu un immense succès public et critique avant les confinements, François Morel reprend une sélection de sketches de Raymond Devos, grand poète et irrésistible humoriste.
Quiconque a écouté, ou lu, ses chroniques sur France Inter sait que François Morel est un amoureux des mots. Qu’il les manie à merveille, sans que jamais le fond ne cède à la forme.
Rien d’étonnant à ce que le comédien des Deschiens ait vu en Raymond Devos une sorte de grand frère, avec qui il partage aussi une propension à la mélancolie joyeuse.
Accompagné d’un pianiste, costume et nœud pap' de circonstance, il interprète et chante Devos à sa manière.
Et c’est un bonheur que de retrouver Raymond Devos grâce à François Morel. Le tout dans de courts textes qui parlent de la vie, de la mort et de l’absurdité tragi-comique que l’on trouve entre les deux.
Une excellente façon de retrouver le génie de la langue de Devos ainsi que son art, jamais égalé, d’enchaîner les paradoxes poétiques.
J’ai des doutes – François Morel – Du 16 au 31 décembre aux Célestins, théâtre de Lyon