Du Feydeau, un cabaret loufoque, une performance culinaire ou un concert de play-back… ce sont les idées de sorties culturelles du week-end.
Un fil à la patte
Cette version du Fil à la patte de Georges Feydeau, signée conjointement par Yohan Genin et Marie-Laure Rongier Gorce est une transposition de l’univers du dramaturge dans le Paris des années 80. D’une fin de siècle (la pièce a été créée en 1894) à l’autre, en somme…
On retrouve donc Lucette, en icône de la scène musicale et de la vie nocturne new wave. Elle est follement amoureuse de Bois d’Enghien, un dandy bohème désargenté, et défoncé, qui partage ses frasques. Mais ce dernier ne sait comment annoncer à Lucette son mariage imminent avec une autre, évidemment plus riche. Sa lâcheté et ses mensonges vont provoquer un enchaînement de quiproquos et de situations irrésistiblement comiques, comme seul Feydeau savait les imaginer.
Cette version déjantée que nous avons vue est encore à l’affiche pendant une semaine. Si vous avez envie de voir un spectacle sans prise de tête, courez-y, vous passerez un bon moment ! Avec en prime une bande-son qui pioche dans les tubes des années 80. De quoi raviver des souvenirs aux quinquas.
Jusqu’au 15 octobre à la Comédie-Odéon
Plein feu
Tout feu tout flamme avec Plein Feu. Après le succès du premier Cabaret extraordinaire présenté en 2016, ce nouvel opus est un bijou qui scintille de mille feux. Romanesque ou loufoque, chaque numéro puise dans l’énergie communicative de l’euphorie, de la mélancolie, de l’autodérision, de la beauté d’une poésie absurde, signature de cette folle tribu. Des acrobates, des magiciens, des musiciens, du cirque, des notes, des mots, des histoires…
Les 7 et 8 octobre au théâtre de la Renaissance, Oullins
Vers le spectre
Cette fiction, drôle et tendre, de Maurin Ollès est un spectacle qui aborde les mécanismes de l’exclusion. Adel est autiste. On le dit détaché, différent, violent, solitaire. Autour de lui, gravitent ses parents, son éducateur, son institutrice et son infirmière, chacun à sa manière bouleversé par la singularité de son rapport au monde. C’est à travers eux que l’on voit grandir cet enfant extra-ordinaire. À travers la musique, aussi, qui à l’instar de la vidéo et de l’espace scénographique compose le spectacle-mosaïque de Maurin Ollès.
Les 7 et 8 octobre aux Célestins, Théâtre de Lyon
Autophagies
Dans une performance culinaire qui mêle poésie, musique, danse, gastronomie, rituel et documentaire, l’artiste activiste Eva Doumbia se fait maîtresse de cérémonie. Au fil d’un repas festif, elle conte l’aventure du riz, du sucre, de la banane et du chocolat, une histoire de l’esclavage qui laisse un goût amer sur la langue.
Au plateau, chef cuisinier, musicien, actrices et danseur décolonisent nos imaginaires culinaires. Installé tout autour de la scène, le public est invité à partager un mafé végétarien préparé sous ses yeux.
Les 7 et 8 octobre au théâtre du Point-du-Jour
We can be heroes
Dans cette performance participative et collective, les artistes de Groupenfonction invitent 25 personnes de tous âges à troquer leur pommeau de douche contre un micro le temps de deux concerts en playback en extérieur, à la Croix-Rousse. En interprétant des tubes de la pop music (Shirley Bassey, MGMT, Jamie T ou Björk…), ces stars d’un jour illustrent l’unicité et la pluralité des individus au sein d’un groupe. La gestuelle et les mimiques étudiées au détail près transforment le playback en un art à part entière.
À 20h, après avoir assisté à la performance en playback, on enclenche une playlist de tubes pop : la piste de danse est à vous !
Le samedi 8 octobre à la Croix-Rousse. 11h30 : Esplanade de la Grande-Côte - 19h30 : Place Joannès Ambre (parvis du Théâtre de la Croix-Rousse)
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