Parades nuptiales en Turakie – Turak Théâtre © Laurent Vichard

Théâtre : Parades nuptiales et autres pièces à voir à Lyon cette semaine

À l’affiche cette semaine, deux artistes lyonnais dont on retrouve avec plaisir l’univers : Michel Laubu et son théâtre d’objets Turak et Jacques Chambon, bien plus grand que le costume de Merlin. Mais l’on se réjouit aussi de voir passer non loin l’étoile de Nasser Djemaï.


Diptyque amoureux en Turakie

Parades nuptiales en Turakie et Chaussure(s) à son pied sont les deux dernières créations de Michel Laubu, qui nous permettent de retrouver (ou de découvrir) le Turak. Deux moments poétiques, deux solos (l’un écrit par Michel Laubu et mis en scène par sa complice Emili Hufnagel, l’autre, à l’inverse, écrit par Emili Hufnagel et mis en scène par Michel Laubu) qui s’inscrivent dans le prolongement de Carmen, un “opéra théâtral” présenté en 2015 aux Célestins. L’univers si particulier du Turak, où s’agitent d’étranges marionnettes aux expressions touchantes, se consacre à l’exploration poétique et anthropologique de différentes pavanes amoureuses. Soit mille inventions fragiles “qui flirtent avec le ridicule ou la maladresse”. Toutes ces situations qui nous laissent à “l’arrêt de bus du coup de foudre”. Mais où trouver “un titre de transport amoureux”, sinon en Turakie ?

Parades nuptiales en Turakie – du mardi 5 au vendredi 8 février à 20h et samedi 9 à 19h au théâtre de la Renaissance (Oullins)

Ça Chambon à l’Odéon !

Sentinelles, de Jacques Chambon © DR
Sentinelles, de Jacques Chambon © DR

Connu du grand public pour son interprétation du personnage de Merlin dans la série télévisée d’Alexandre Astier, Jacques Chambon est aussi – et avant tout – un dramaturge prolixe, capable de produire deux ou trois pièces chaque année. Toutes portées par des dialogues truculents, un regard ironique sur l’époque actuelle et des personnages souvent écrits à la (dé)mesure des comédiens qui les interprètent. Chambon roule en effet sa bosse depuis plusieurs décennies dans le milieu théâtral, surtout comique, lyonnais. On en aura une triple preuve à la Comédie-Odéon dans cette deuxième partie de saison, avec trois pièces signées de sa main à l’affiche.
La première, Les Sentinelles, à l’affiche cette semaine, est une tragédie burlesque qui se déroule dans un poste-frontière entre deux pays ennemis. Son auteur parvient à conserver tout son humour et son sens de la repartie vacharde, en y adjoignant un supplément d’émotion et de poésie fraternelle.

Les Sentinelles – du mardi 5 au samedi 9 février à 19h à la Comédie-Odéon


ET TOUJOURS (cf. semaine précédente)

Meute, de Perrine Gérard – Mise en scène Julie Guichard © Michel Cavalca
Meute, de Perrine Gérard – Mise en scène Julie Guichard © Michel Cavalca

– Meute, de Perrine Gérard et Julie Guichard, au TNP / Mardi, mercredi et vendredi à 20h30, jeudi à 20h

– également au TNP, Après la fin, de Dennis Kelly, mis en scène par Baptiste Guiton / Du mardi au samedi à 20h30 et dim. à 16h jusqu’au 21


MAIS AUSSI

– Une étoile pour Noël ou L’ignominie de la bonté, de et avec Nasser Djemaï (dont on avait beaucoup aimé les Vertiges), au théâtre de Villefranche / Jeudi et vendredi à 20h30

– La Collection, de Pinter, avec Amalric, Lescot, Pointrenaux et Valérie Dashwood, aux Célestins / De mardi à samedi à 20h

– Le Rosaire des voluptés épineuses, mis en scène par Lavaudant au Point-du-Jour (prog. Célestins) / À partir de mercredi et jusqu’au 16 à 20h30 (relâche dimanche et lundi)

– En réalités, d’après La Misère du monde de Bourdieu, aux Clochards-Célestes / À partir de mercredi et jusqu’au 17, TLJ à 19h30, sam. et dim. à 16h30, relâche mardi

– le spectacle anniversaire du théâtre de l’Iris, qui fête comme il se doit ses 30 ans sur scène / À partir de jeudi et jusqu’au 13, à 20h sauf dim. 16h

– J’ai trop peur, échappé de notre sélection à voir avec des enfants, au théâtre Jean-Marais / Dimanche à 16h

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