CRITIQUE – Grâce à une mise en scène virtuose et à d’incroyables comédiens dirigés par l’acteur américain Tim Robbins, Le Songe d’une nuit d’été a conquis le public en ouverture des Nuits de Fourvière. Troisième et dernière représentation ce jeudi soir, à 21h30.
Ce sont 14 comédiens qui, par une sorte de numéro de magie scénique, se démultiplient pour interpréter les nombreux personnages virevoltants d’une des comédies les plus complexes de Shakespeare.
Un gang d’acteurs magistral
Trois pièces en une, dans un récit enchâssé, une mise en abyme qui nous plonge dans les histoires (risibles) d’amants contrariés, de reines et de rois querelleurs, d’une troupe improvisée de comédiens fantasques qui évoluent dans un univers bucolique peuplé d’elfes et de sorciers.
Cet absurde conte de fées est magistralement porté par les comédiens de l’Actors’ Gang, au jeu d’une puissance rare. Ils dansent, chantent, se transforment sur scène et nous font oublier l’absence de décors en s’y substituant, tout cela dans une parfaite symbiose entre les êtres et la nature.
In fine, l’histoire importe peu. Ni le fait que texte soit joué en version originale (sous-titrée) tant les acteurs nous bluffent par leur richesse pantomimique. La narration n’est ainsi qu’un prétexte à une succession de scènes réjouissantes.
Il y a du sortilège dans cette mise en scène, et le public, enthousiaste, s’est laissé ensorceler.