C’était décidément l’année de la rénovation à l’Auditorium. Après la salle refaite à neuf, c’est au tour du grand orgue d’avoir subi un petit lifting. Souvenirs, souvenirs… et récital ce week-end.
Le premier grand orgue laïque
C’est en 1878, à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris, qu’est inauguré le palais du Trocadéro. Ce palais est doté d’un orgue, œuvre du plus grand facteur du moment : Aristide Cavaillé-Coll.
Réalisé au goût de l’époque, dans le sillage de la Commune, cet instrument formidable est également le premier grand orgue laïque. Joué par les meilleurs, il générera tout un nouveau répertoire s’inspirant de son grain et de ses immenses possibilités…
Du Trocadéro à Lyon, le voyage de l’orgue
L’instrument, aussi imposant soit-il, voyage : en 1937, il est déménagé au palais de Chaillot et sa maintenance est confiée au facteur Victor Gonzalez, qui en profite pour l’“accommoder” en rajoutant notamment des jeux, pour un résultat “discutable”.
Nouveau déménagement en 1977 : l’orgue atterrit à l’Auditorium de Lyon et est inauguré par Pierre Cochereau. Oui mais voilà, un orgue, ça s’entretient et, à l’aube des années 2000, personne ne s’occupe plus trop de cet élément du patrimoine (dont Thierry Escaich est pourtant nommé titulaire en 2006).
Colloque et récital
À l’occasion de la récente restauration de ce monument de la facture française, confiée à Michel Gaillard en 2013, l’Auditorium organise un colloque autour de l’histoire et du ramage du mastodonte.
L’organiste maison, Vincent Warnier, proposera quant à lui un récital commémoratif balayant quatre siècles de répertoire, de Couperin à Guilmant, son premier titulaire.
Du Trocadéro à l’Auditorium – histoire d’un orgue. Samedi 22 mars à partir de 14h (entrée libre).
Récital “Au Trocadéro”. Dimanche 23 mars à 16h.
À l’Auditorium, 149 rue Garibaldi, Lyon 3e.
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