Les Nuits de Fourvière invitent pour la première fois la grande compagnie de danse cubaine Acosta Danza. Frissons garantis ce jeudi au théâtre antique !
Les Lyonnais vont certainement se régaler avec la venue d’Acosta Danza, une compagnie cubaine rompue au classique et au contemporain basée à La Havane, qui foule pour la première fois notre scène lyonnaise, avec un programme inédit. Son directeur artistique, Carlos Acosta, est une ancienne étoile du Ballet national de Cuba qui a tourné dans le monde entier et dansé, entre autres, avec l’Opéra de Paris, le Kirov ou encore le ballet du Bolchoï. Il nous propose ici cinq pièces chorégraphiées par cinq artistes différents, avec la ferme intention de nous séduire dans la chaleur des nuits lyonnaises.
5 chorégraphes, 5 styles, 5 univers
El cruce sobre el Niagara, créé par la Cubaine Marianela Boán, est un duo/performance mené par deux hommes qui décident de traverser ensemble les chutes du Niagara ; la chorégraphe est aujourd’hui reconnue comme l’une des plus importantes représentantes de la danse cubaine contemporaine et leader de l’avant-garde de la danse hispano-américaine, qui utilise un langage en rupture avec les limites du mouvement pur, intégrant le chant, le théâtre et les arts visuels.
Carlos Acosta dansera avec Marta Ortega dans Mermaid, un duo créé par Sidi Larbi Cherkaoui, déjà présent aux Nuits avec María Pagés : accompagnée notamment par la musique d’Erik Satie, cette pièce devrait être le moment culminant de la soirée.
Chorégraphié par le jeune Américain branché Justin Peck, Belles lettres (photo ci-dessus) est annoncée comme une œuvre émouvante portant neuf danseurs à travers une danse lyrique qui les met sur pointes mais aussi dans l’énergie et le relâchement.
Acosta a demandé à Jorge Crecis de réadapter pour sa compagnie Twelve, une pièce conçue comme un jeu chorégraphique autour de bouteilles remplies de liquide pailleté lancées en l’air.
Enfin, une commande spéciale a été faite au chorégraphe espagnol Goyo Montero, inspirée du légendaire musicien folklorique Silvio Rodriguez, considéré comme le John Lennon cubain.
Carlos Acosta n’a pas froid aux yeux : pour une première à Lyon, il relève le défi de faire appel à des univers chorégraphiques très différents, histoire de nous démontrer que le talent de ses interprètes est bel et bien au service d’une danse internationale et de tous les styles.