Désormais bénéficiaires du statut d’“artistes associés” des Célestins, Christian Hecq et Valérie Lesort reprennent sur le grand plateau du théâtre sang et or leur plus formidable spectacle, créé en 2015. Une adaptation pour la scène du grand roman de Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers.
C’est en septembre 2015, au Vieux-Colombier, le théâtre de la Comédie-Française à Paris, que les spectateurs découvrirent pour la première fois l’adaptation théâtrale de Vingt mille lieues sous les mers.
Une sacrée surprise puisque le spectacle mêle marionnettes et comédiens à d’étonnantes trouvailles technologiques. Effet d’un formidable bouche-à-oreille et d’une presse élogieuse, la pièce se joua d’ailleurs rapidement à guichets fermés.
Elle fut ensuite récompensée par le molière de la création visuelle. Repris maintes fois depuis sa création (notamment aux Célestins fin 2017), le spectacle conserve toute son originalité. Qui tient à la personnalité de ses deux créateurs : le sociétaire, comédien, metteur en scène de la Comédie-Française Christian Hecq, et Valérie Lesort, comédienne de formation et plasticienne, qui conçoit des décors, accessoires, maquillages et effets spéciaux pour le cinéma (Le Cinquième Élément de Luc Besson).
Il était logique que ce spectacle fondateur pour les deux artistes soit de nouveau programmé aux Célestins, pour une nouvelle longue série de représentations, du 2 au 12 mai.
Un monument de la littérature fantastique
On retrouve dans l’adaptation l’essentiel de l’histoire narrée par Jules Vernes dans son livre éponyme, publié fin 1869, qui devint un monument de la littérature fantastique, et de la littérature tout court. On suit donc le principal protagoniste du roman, le capitaine Nemo, un homme d’une rare intelligence qui a la particularité de préférer la fréquentation des fonds sous-marins et des créatures qui y évoluent à celle de ses semblables. Pour cela, il (nous) embarque à bord du légendaire Nautilus, un monstre d’acier sorti de l’imagination débridée et néanmoins rigoureuse de Jules Verne, dont on sait la formation scientifique. Les péripéties et aventures qui se multiplient viennent aussi bien des rencontres aquatiques qui se succèdent que de l’équipage et du vaisseau sous-marin lui-même. “Ils vont dans la banquise, ils se font attaquer par des sauvages… Et ils observent aussi, à travers le gigantesque hublot situé dans la pièce principale du sous-marin, différents poissons et différentes créatures qui ont leur propre histoire…”, résument Valérie Lesort et Christian Hecq. Tout en insistant sur le fait qu’ils se sont aussi concentrés sur la psychologie des quelques membres de l’équipage, placés sous la redoutable autorité de son capitaine. Autant d’aspects qui font que ce spectacle continue d’émouvoir, de terrifier, de faire rire et, in fine, de passionner les spectateurs, toutes générations confondues.
20 000 lieues sous les mers – Du 2 au 12 mai, aux Célestins
Une amie qui a déserté les Célestins depuis longtemps l à vu et apprécié
Espérons qu il sera de nouveau programmé la prochaine saison.
On a besoin de spectacles de ce type