Dans des toiles entêtantes, des photos symboliques et d'étonnantes "manipulations numériques" très contemporaines, Bujold ouvre des fenêtres de réflexion sur le monde urbain et ses problématiques tentaculaires (communication, occupation, nature/culture...).
Pour traiter ces thèmes, le canadien peint des conversations (de sourds) entre des espaces saturés et des no man's land désertés. Il entache ses tableaux de panneaux publicitaires qui dévorent et gâchent toutes tentatives de perspectives architecturales ou même sociales. Pire, il nous donne des semblants d'espoirs avec des motifs végétaux et des touches de couleurs vives, avant de les briser avec des grilles verrouillées ou des ciels menaçants... Trop flou pour ne pas être ironique, Bujold fait naître de ce maelström esthétique, faussement naïf et terriblement cynique, une dénonciation des vanités urbaines. Diablement efficace.
Jusqu'au 16 juin, à la galerie José Martinez. 28 rue Burdeau, Lyon 1. 04 78 28 07 72 ou www.galeriejmartinez.fr
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