Depuis plusieurs jours, le magasin Décathlon de Chasse-sur-Rhône en Isère est accusé d'inciter à la "torture" de poissons vivants. Une pétition réclame l'arrêt de la vente de poissons vivants, utilisés pour la pratique de la pêche à vif.
Des vairons vendus à 40 centimes l'unité ou d'autres poissons vendus entre 70 centimes et 8 euros. C'est ce que l'on peut acheter dans certains magasins Décathlon et notamment dans celui de Chasse-sur-Rhône, en Isère. Ces poissons sont destinés à la pêche à vif, une technique de pêche qui consiste à attraper un gros poisson carnassier à l'aide d'un plus petit poisson vivant.
Une technique ancestrale qui n'est pas du goût de Mathieu, un client du Décathlon de Chasse-sur-Rhône, également membre d'une association de protection animale, qui a décidé de dénoncer la pratique au travers d'une pétition lancée le 29 août.
"Quand est-ce que Decathlon cessera d’être le roi des magasins de sport pour ce qui est de la cruauté des animaux ?", s'interroge-t-il, insistant sur la longue "agonie" des poissons utilisés comme vifs.
Plus de 14000 signatures en six jours
"Decathlon doit prendre conscience que torturer des animaux n’est ni un sport, ni un loisir !", martèle de son côté l'association de défense des animaux PAZ (Projet Animaux Zoopolis) qui a relayé la pétition ce mardi 3 septembre. En six jours, elle a déjà recueilli plus de 14200 signatures.
Ces derniers mois, plusieurs magasins de l'enseigne ont fait l'objet de pétitions pour réclamer l'arrêt de la vente de ces appâts vivants. En mai 2023, le Décathlon d'Ecully dans le Rhône faisait également face à cette polémique. Certains magasins de l'enseigne ont d'ailleurs cédé, notamment le Décathlon de Pontivy dans le Morbihan, qui a annoncé fin juillet 2024, cesser cette vente face à la pétition menée à son encontre qui avait atteint 16.000 signatures.
En novembre 2023, plus de 70 députés de la NUPES avaient déposé une proposition de loi pour faire interdire la pratique de la pêche à vif, et donc indirectement de la vente des poissons servant d'appâts.
Qu'ils aillent dans d'autres magasins de sports s'ils sont contre Decathlon mais qu'ils cessent d'empoisonner tout le monde. Quant à ces députés ils devraient plutôt se pencher sur la question des abattoirs pratiquant l'abattage "rituel" ou contre la possession en appartement d'animaux (chiens...) qui ont besoin d'espace.
Il est vrai que les poissons vivant ou mort n'ont pas de syndicat !