Véritable institution de la haute joaillerie lyonnaise, Beaumont & Finet est l’une des rares encore indépendantes. Avec cette spécificité d’être dirigée, quasiment depuis l’origine, par un binôme de beaux-frères et de cousins.
“Classique with a twist.” C’est ainsi que Thierry Beaumont et Ludovic Finet, avec cette touche so british qui sied aux bourgeois lyonnais, condensent en quatre mots ce qu’est Beaumont & Finet, référence hautement élégante de la haute joaillerie à Lyon.
Quatre mots comme les quatre pierres précieuses (diamant, émeraude, rubis, saphir) que le duo caresse au quotidien.
Beaumont & Finet est l’un des gardiens de la tradition de la haute joaillerie française. L’une des toutes dernières maisons indépendantes et, spécificité bien à elle, tenue par deux mousquetaires de la même famille depuis les origines – ou presque.
Petite analepse. Nous sommes en 1836, Agricole Beaumont quitte Avignon, sa ville natale, pour rejoindre Lyon. La vieille “cité des papes” n’est alors qu’une ville de moyenne importance, prudemment enfermée dans ses remparts. Elle ne joue plus aucun rôle politique important en France depuis une quinzaine d’années, même si elle conserve son rôle de capitale économique régionale, grâce, notamment, au commerce de la soie et de la poudre de garance. Agricole Beaumont convoite Lyon qui, à cette même époque, compte cinq fois plus d’habitants. Lyon est une importante ville industrielle, en grande partie grâce à la soie et à ses canuts. Au cours des années 1840 à 1890, la soie représente 75 % de l’activité économique de la cité. Lyon occupe alors la première place aux expositions universelles.
Arrivé dans l’ancienne capitale des Gaules du temps de l’Empire romain, Agricole Beaumont ne compte cependant pas sur la soie pour s’enrichir. Mais sur les bijoux.
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