Malgré des infrastructures performantes, le port Édouard-Herriot est loin de la congestion tant le trafic de marchandises reste timide sur le bassin du Rhône. En cause : le faible nombre d’industries sur le fleuve, le manque de compétitivité du transport fluvial et la délicate intégration des acteurs.
Sur le fleuve le plus puissant de France, le port Édouard-Herriot, à Lyon, semble embourbé. Le nombre de marchandises transportées par bateau jusqu’à Lyon stagne depuis une décennie… quand il ne baisse pas (-33 % entre 2015 et 2022). Comme un symptôme, la liaison jusqu’à Marseille-Fos, principale porte d’entrée du Rhône, n’est pas assurée quotidiennement sur le fleuve. De fait, si le port Édouard-Herriot dépend de Marseille, l’inverse n’est pas forcément vrai.
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En face, la concurrence est rude : jamais les camions n’ont transporté autant de marchandises entre la cité phocéenne et la capitale des Gaules. Pourtant, le potentiel du port est énorme. “Sans aucun nouvel investissement dans l’infrastructure, le Rhône pourrait accueillir quatre fois plus de marchandises s’il était utilisé au maximum de ses capacités”, assure Laurence Borie-Bancel, la présidente de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), concessionnaire du fleuve et du port, également vice-présidente du conseil de surveillance du port de Marseille-Fos.
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