Lors d’une récente réunion de coopération transfrontalière, l’Italie évoquait le projet de créer un deuxième tube au tunnel du Mont-Blanc. La France a exprimé son refus.
C’est officiel, la France exprime fermement son opposition à la construction d’un second tube dans le tunnel du Mont-Blanc. Le 7 février, l’annonce de la création d’un "comité technique", visant à examiner la proposition italienne de créer un second tube au tunnel du Mont-Blanc, a suscité une vive réaction en Haute-Savoie. Les élus locaux, dont Xavier Roseren (Horizons) , ont immédiatement interpellé le gouvernement : "La vallée de Chamonix, déjà fortement touchée par une pollution atmosphérique préoccupante, risquerait de voir cette situation s'aggraver en raison d'une hausse du trafic routier induite par cette infrastructure supplémentaire." Dans un courrier adressé a Philippe Tabarot, ministre des Transports, Xavier Roseren ajoute : "ma circonscription reste fidèle au refus historique et unanime du versant français, qui subit déjà les conséquences du flux routier transfrontalier."
En réponse, le ministre a déclaré que la position de la France (...) n'(avait) pas évolué". Selon lui, l’objectif de la création du comité technique "n'est pas d'étudier la seule opportunité et la faisabilité d'un second tube au tunnel du Mont-Blanc, mais de travailler à une réflexion globale à l'échelle des liaisons alpines sur la résilience des infrastructures et la décarbonation des transports routiers." Suite à cette déclaration, Xavier Roseren s'est dit "satisfait de cette réponse", ajoutant que "notre priorité doit être la décarbonation des transports, notamment via le ferroviaire, il est impensable de rouvrir ce débat".
Une pétition de 1862 signatures
Pour les autorités locales et les associations environnementales comme "Inspire" , ce projet constitue une menace directe pour la qualité de l’air et la santé publique. Mais ce ne sont pas les seuls à montrer leur inquiétude, en effet, une pétition créée le 11 février a recueilli près de 1 900 signatures.
Malgré l’opposition française, les responsables italiens continuent de défendre cette initiative, ce qui pourrait raviver le débat dans les prochains jours…