Depuis quelques semaines, la plupart des étudiants sont en vacances. L’occasion pour eux de se reposer, mais aussi de travailler ! Bien au-delà du bénéfice financier, un job d’été a de nombreuses vertus. Quelles sont-elles ? Quel doit être le degré d’implication du parent dans ce projet ? Explications.
Se lancer dans un job d’été sera d’autant plus facile si le jeune a déjà entrepris des petits travaux informels : sortir le chien des voisins, arroser leur jardin, faire du baby-sitting… De même, s’il a l’habitude de participer régulièrement aux tâches de la maison, de garder son petit frère ou sa petite sœur, s’il donne un coup de main lors des séances de bricolage ou pour la résolution d’un problème numérique, il se mettra plus facilement en mouvement. S’impliquer dans la vie de la famille donne le sens des responsabilités et aide à trouver sa place dans un groupe.
Une aide à géométrie variable
La recherche d’un premier job d’été peut être semée d’embûches. Il faut trouver des idées, des entreprises qui recrutent, faire son CV, sa lettre de motivation, passer les entretiens... Si certains jeunes se révèlent très autonomes, d’autres ont du mal à se mettre en mouvement. Le parent a bien évidemment un rôle à jouer, tout en gardant en tête la responsabilisation et l’implication de son enfant. “Pour savoir comment aider son enfant, il est important d’échanger avec lui sur son projet, indique Nina Bataille, coach professionnelle, conférencière et autrice de différents ouvrages sur le bien-être en entreprise et en famille. Pourquoi veux-tu faire un petit boulot ? Tu voudrais gagner combien ? Tu vas t’y prendre quand ? Et comment ? Le ‘CQQCOQP’ est bon outil pour guider les parents dans leur questionnement. Les réponses de l’enfant, réfléchies ou saugrenues, claires ou floues, sont un bon indicateur de son état d’esprit et de son degré d’autonomie. Certains ont en effet un projet déjà abouti et cohérent, et ont juste besoin qu’on leur dise qu’on est là pour les aider si nécessaire. Tandis que d’autres devront être vraiment accompagnés. On fait bien attention à ne pas faire à la place de l’enfant, et à ne pas interférer dans ce qu’il est capable de faire.” Si l’enfant semble un peu perdu, le parent pourra le rassurer en lui disant qu’il ne part pas de zéro. Et qu’il peut s’appuyer sur les démarches qu’il a déjà entreprises lors de ses recherches de stages, ou éventuellement de Parcoursup. Il a probablement déjà un CV qu’il suffit d’actualiser, il peut s’inspirer de ses anciennes lettres de motivation… Par ailleurs, il peut aussi enquêter auprès de ses amis qui ont déjà travaillé l’été, ils ont sans doute de bons plans à partager avec lui ! On fera aussi attention à certains jeunes très timides, voire introvertis, afin de ne pas les orienter vers un travail qui serait vraiment inconfortable pour eux.
Devenir adulte
Travailler pendant les vacances renforce l’autonomie et la confiance en soi. C’est un bon moyen de se dégourdir, de découvrir sa capacité à faire certaines choses. Cela aide à grandir. “C’est d’autant plus important que de nos jours, beaucoup de parents ont tendance à se comporter comme des parents ‘hélicoptères’, autrement dit à tout faire à la place de leur enfant. Dès lors, toute occasion d’autonomiser son enfant est bonne à prendre, et le job d’été en est une. C’est une véritable étape intermédiaire entre ses études et sa vie d’adulte”, souligne Nina Bataille. Cette première expérience professionnelle développe également le sens des responsabilités. Dans ce nouvel environnement, le jeune ne peut plus compter sur son parent pour colmater ses erreurs. Il apprendra vite à ses dépens les conséquences de ses actes : arriver en retard, ne pas respecter les consignes… “Cela met du plomb dans la tête et donne le sens des relations sociales”, ajoute la coach.
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