Gérard Collomb, David Kimelfeld et Georges Képénékian ont tenu pour la première fois à Lyon une conférence commune depuis le retour de l'ex-ministre de l'Intérieur. Gérard Collomb mettant en avant "une bienveillance maximale" a suivi le chemin balisé ces dernières semaines par David Kimelfeld. Ainsi, il a évoqué la question climatique, le social et une attractivité équilibrée, à sa manière.
Ce mercredi matin, lors d'une conférence de presse commune avec le président de la métropole de Lyon, David Kimelfeld et le maire de Lyon démissionnaire Georges Képénékian, Gérard Collomb a affiché un nouveau visage. Suivant le chemin balisé par David Kimelfeld et dont le président de la métropole avait donné les grandes lignes dans une interview donnée à Lyon Capitale la semaine dernière (lire ici), Gérard Collomb s'est, à son tour, placé sur les questions sociales, climatiques, ainsi que celles des transports et des revers de l'attractivité, à sa manière. Ainsi, l'ancien ministre de l'Intérieur a débuté sa prise de parole par une nouvelle déclaration d'amour à Lyon, "Pour mes amis parisiens, on ne peut pas comprendre quels sont les liens qui attachent un maire à sa ville, c'est quelque chose de l'ordre de la passion", avant de faire un rapide bilan de son action : "On parlait de Lyon comme une belle endormie, il y a 15 ans. Ensemble avec Georges Képénékian et David Kimelfeld, avec les équipes, nous l'avons changée. Les Lyonnais sont fiers de faire visiter leur ville à leurs amis. Lyon est connu aux quatre coins de la planète, sur le social nous avons réussi à trouver un équilibre. Quand je parlais de quartiers de reconquête républicaine c'est que j'ai vu les problèmes et qu'à Lyon nous avons fait quelque chose exceptionnel".
Celui qui devrait être à nouveau élu le 5 novembre 2018 a ensuite embrayé sur la question environnementale : "lorsque vous allez à Confluence, vous voyez les premiers immeubles à énergie positive. Le mariage entre ville et nature, nous le réalisons chaque jour sur Lyon. Aujourd'hui, il faut passer à une autre étape, car jamais rien n'est acquis". Gérard Collomb est revenu ainsi sur les revers de l'attractivité, "J'ai vu des villes qui hier étaient en plein développement et qui d'un coup étaient en difficulté à cause changement technologie ou de sécurité. Nous avons des défis à relever sur ce qui tourne autour des problèmes de santé, de la qualité de l'air".
Mais les promesses n'ont pas convaincu certains organisateurs des deux marches pour le climat selon nos informations. En effet, même si Gérard Collomb a parlé de deux manifestations qui avaient eu lieu à Lyon, il a également évoqué "des débordements inadmissibles", ce que réfute la marche lyonnaise interrogée par la rédaction. En matière de solution, Gérard Collomb a promis de prendre ces "problèmes à bras le corps. Nous allons le faire par l'intelligence, avec l'innovation pour changer les choses et avec le défi des mobilités. Nous ne pouvons pas être asphyxiés par les automobiles". Le "nouveau" Gérard Collomb a conclu en s'amusant de la rumeur publique qui voyait une guerre entre lui et David Kimelfeld, "ce projet, nous le porterons à trois dans les nouvelles modalités qui existent. Quand je regarde les classements internationaux dans les villes où il fait bon vivre, Lyon a une bonne réputation. C'est cela que nous allons poursuivre et nous le ferons de manière unie et de manière rassemblée". Publiquement conforté sur ces positions des dernières semaines, David Kimelfeld a rappelé l'importance d'un développement équilibré pour une métropole "attractive et attentive", tout en remarquant pour la suite : "A trois ça ne suffira pas, et nous aurons un petit problème de parité". Cette première conférence de presse à définitivement pris des allures de précampagnes pour 2020 et des grands axes viennent de se dessiner.
Lire aussi :
La phrase de Collomb que ne comprend pas la marche pour le climat à Lyon