Dans le cadre d'un mouvement national intersyndical, une cinquantaine de greffiers des tribunaux de Lyon ont manifesté ce mardi après-midi, notamment contre la création du statut de "greffe juridictionnel".
"Un personnel mobilisé pour une justice de qualité", tel est le slogan crié ce mardi après-midi, sur les marches du palais de Justice (Lyon 5e), siège de la cour d'appel.
La CGT services judiciaires et le Syndicat de la magistrature appelaient notamment les fonctionnaires du greffe de Lyon à descendre dans la rue pour protester contre les réformes en cours, menées par le ministère de la Justice. Une cinquantaine d'entre eux ont ainsi répondu présent, pour contester la création du statut de "greffe juridictionnel", "sans consultations locales" actuellement en cours. Une réforme qui donnera "plus de travail" aux greffiers "sans augmentation de traitements".
Le manque de personnel, de matériel et de reconnaissance font également partie des doléances. "Par exemple, dix photocopieurs sur quinze sont en panne au palais de Justice de Bobigny" explique Laure Laudet, secrétaire nationale de la CGT, présente sur place. "Le manque de personnel retardent les décisions de justice. Il faut mutualiser les moyens mis en place. L'Etat veut regrouper toutes les juridictions pour faciliter la vie des justiciables et réaliser des économies d'échelle. Cependant, cela complique le travail des fonctionnaires qui sont déplacés comme des pions."
IL ne s'agit pas d'un mouvement 'initié' par les deux syndicats mentionnées, mais d'un mouvement spontané de l'ensemble des fonctionnaires justice qui essaime sur l'ensemble des juridictions de France. De meme, ce n'est pas l'absence de concertation qui est déplorée, mais les scénarii proposés sur la Justice du XXIème siècle, qui créerait encore des transferts de tâches, alors que les fonctionnaires veulent d'abord et avant tout la juste reconnaissance statutaire de missions qu'ils accomplissent