Air Cocaïne : Pour Dupond-Moretti “ils ont bien fait de s’évader”

Pascal Fauret tenait ce mardi une conférence de presse, au cours de laquelle il a évoqué son “réflexe” de rentrer dans son pays. Pour son avocat, maître Dupond-Moretti, il s’agit d’une “évasion en plein jour”.

Pascal Fauret tenait une conférence de presse ce mardi après-midi, dans le cabinet d'un de ses avocats, maître Dupond-Moretti. Le pilote rhônalpin a été condamné avec Bruno Odos à 20 ans de prison pour trafic de drogue, en République dominicaine. Ils ont quitté le pays pour rejoindre la France le week-end dernier, enfreignant ainsi leur assignation à résidence.

"Ces hommes ne sont pas en fuite mais se tiennent à la disposition de la justice", n'a cessé de marteler l'avocat star au cours de cette conférence, évoquant "une évasion au grand jour" : "Ils ont eu l'opportunité de s'évader et ils ont eu raison de le faire."

Mais comment ? Sur ce point, ni Pascal Fauret, ni sa femme, ni leurs avocats ne diront mot, pour ne pas impliquer les personnes qui ont participé à leur sortie du pays. "Il n'y a eu aucune aide du Quai d'Orsay", a affirmé maître Dupond-Moretti, évoquant "un fantasme" de certains. "Il n'y a pas une équipe barbouzarde payée par l’État qui serait intervenue", a-t-il raillé, rappelant que cette fuite était "une initiative personnelle". "Mon réflexe dans cette situation, ça a été de rentrer dans mon pays. Il faut désormais que cette affaire s'arrête. Elle a pris toute ma vie", a affirmé Pascal Fauret.

Procédure “inéquitable et truffée d’invraisemblances”

Sur le fond de l'affaire, maître Dupond-Moretti, qui parle de "justice singulière", estime que la procédure menée en République dominicaine était "inéquitable" et "truffée d'invraisemblances". "La drogue n'a jamais été vue, ni exposée, et les PV de destruction des 10 produits stupéfiants est antérieure à la saisie", cite-t-il en exemple.

Mais quid des deux autres Français condamnés dans la même affaire et restés en République dominicaine ? Depuis ce mardi matin, des critiques se font entendre qui accusent les deux pilotes en fuite de rendre plus compliqué le cas de leurs compatriotes restés en République dominicaine. "On n'était pas mariés avant d'arriver. Ce n'était pas un déplacement d'amis. Moi, je faisais mon travail", a balayé Pascal Fauret, tandis que son avocat a immédiatement embrayé : "Ce procès de l'absence de solidarité est un faux procès. Penser que leur évasion peut rendre plus compliquée la situation des deux autres est délirant. Ils ont pu s'évader et ils ont bien eu raison de le faire."

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