Gérard Collomb
© Tim Douet

Libération du terroriste de Marseille à Lyon : Collomb saisit l’IGA

Après l’attentat de Marseille qui a coûté la vie à deux cousines de 20 et 21 ans, Gérard Collomb a saisi l’Inspection générale de l’administration pour faire toute la lumière sur l’arrestation puis la libération à Lyon du terroriste, deux jours avant l’attentat.

Gérard Collomb a saisi lundi après-midi l’Inspection générale de l’administration (IGA) afin qu’elle détermine "dans quelles circonstances l’auteur du double homicide qui s’est produit [dimanche] à Marseille a été remis en liberté, samedi 30 septembre, après son interpellation et sa garde à vue pour des faits de vol le 29 septembre à Lyon". L'homme qui a causé la mort de deux cousines ce dimanche sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille avait été arrêté vendredi pour un vol à l'étalage dans un magasin lyonnais. Il avait alors fourni aux policiers un faux passeport tunisien, avant d'être libéré faute de places disponibles et de présence d'un fonctionnaire assermenté pour délivrer une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

“Faire toute la lumière sur l’action des services de l’État”

Pour Gérard Collomb, "cette décision de saisir l'IGA vise à faire toute la lumière sur l’action des services de l’État et à être en mesure d’en tirer, si nécessaire, les enseignements". "La mission d’inspection aura pour objet, a développé le ministre de l’Intérieur, par tous moyens et notamment par l’étude détaillée des dossiers transmis par les services concernés et par des auditions, d’apporter tous les éléments objectifs sur la procédure observée et les réponses apportées par les services de l’État dans le contexte propre au département du Rhône, s’agissant notamment de la procédure administrative suivie, du statut et du parcours de l’individu, ainsi que de la mise en œuvre d’une procédure d’éloignement du territoire français à son encontre."

De son côté, le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes et préfet du Rhône, Henri-Michel Comet, a indiqué dans un communiqué que lui et ses agents étaient "bien évidemment à l’entière disposition des inspecteurs". Il a expliqué qu'en "complément de la permanence assurée par un membre du corps préfectoral 24h/24, la préfecture du Rhône tient les samedis, dimanches et jours fériés une "permanence éloignement" de 9 h à 17 h, destinée à prendre les mesures nécessaires lorsque des étrangers en situation irrégulière (ESI) sont interpellés".

Le rapport rendu sous une semaine

Ces “mesures nécessaires” sont diverses, explique Henri-Michel Comet : "Examen des situations d’ESI dans le cas de garde à vue ou de retenues administratives sur la base de dossiers constitués par les forces de l’ordre ; prise ou non des mesures d’éloignement (obligations de quitter le territoire français, avec ou sans délai) ; prise ou non des décisions de placement ou de prolongation de placement au centre de rétention administrative de l’aéroport de Saint-Exupéry ; recherche de dossiers pour assister les autres préfectures dans le cadre de leurs permanences d’éloignement ; saisine des consulats aux fins d’identification en cas de personne sans documents d’identité". Elles s'apprécient "en fonction de plusieurs critères, dont la situation juridique de l’intéressé au regard du droit des étrangers, la disponibilité ou non des places au centre de rétention administrative de l’aéroport de Saint-Exupéry, la possibilité de vols pour assurer les reconduites". Le rapport de l'IGA devra être remis au ministre sous une semaine.

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