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Procès cours Lafayette : 650 000 euros d’amendes requis

Le procès des responsables de l'explosion cours Lafayette se poursuit ces lundi et mardi au Tribunal de Grande Instance de Lyon. Les plaidoiries de la défense se déroulent ces deux jours, après les réquisitions du procureur vendredi.

450 000 euros d'amende sont requis contre les quatre sociétés impliquées dans l'explosion. Véolia, donneur d'ordre de la société qui a arraché la canalisation de gaz, encourt 200 000 euros d'amende, c'est la plus lourde peine requise. La société de distribution d'eau aurait dû effectuer une demande de renseignements avant travaux, estime le procureur. Cela lui aurait permis de prendre connaissance des plans des sous sols-lyonnais, avant d'entamer des travaux à l'aveugle.

Car en effet, son sous-traitant, l'entreprise Roche, celle qui a arraché la canalisation de gaz et entraîné la fuite, a procédé au remplacement à l'aveugle, sans tranchée préalable, d'une canalisation d'eau. Une négligence que le tribunal lui reproche car elle a entraîné l'arrachage d'une canalisation de gaz au passage. Elle risque elle, 100 000 euros d'amende pour "imprudence".

Parallèlement, le procureur a requis 100 000 euros d'amende contre GDF-Suez, pour ne pas avoir suffisamment contrôlé les travaux effectués sur son réseau. Personne ne savait où était située la canalisation de gaz arrachée dans le plan du réseau souterrain de Lyon. Elle apparaissait au mauvais endroit sur les plans, ce qui explique aussi en partie pourquoi l'entreprise Roche l'a arrachée ce 28 février 2008.

Le sous-traitant de GDF-Suez à l'époque, l'entreprise Gauthey qui a procédé aux travaux préalables sur la canalisation de gaz aurait dû s'apercevoir d'anomalies en sous-sol, il aurait dû les signaler. Gauthey encourt 50 000 euros d'amende.

200 000 euros d'amende requis contre GrDF

Enfin, GrDF, responsable du réseau de distribution de gaz à Lyon, encourt 200 000 euros d'amende pour ne pas avoir su évaluer la gravité de la fuite qui s'est produite sur ses réseaux le 28 février 2008. Ses équipes ont montré, lors de l'information judiciaire, qu'elles ne savaient pas quel protocole de sécurité appliquer ni quels risques la fuite engendrait réellement le 28 février 2008. Un flou artistique qui leur a fait mettre plus d'une heure le 28 février 2008 à couper les vannes de distribution de gaz au niveau des 117/119 cours Lafayette. Et même si cette coupure n'aurait pas empêcher l'explosion selon le distributeur, elle était nécessaire pour assurer la sécurité du réseau estime la justice.

Les entreprises impliquées dans l'explosion et poursuivies pour "homicide involontaire" tentent depuis ce matin de se défendre devant le tribunal. Elles ont jusqu'à demain midi pour le faire, mardi 11 février, ensuite le tribunal délibérera avant de rendre sa décision. Le procès aura duré 12 jours.

Le 28 février 2008 à Lyon, l'explosion d'une poche de gaz sous l'immeuble 117/119 cours Lafayette à Lyon 6e, suite à l'arrachage d'une canalisation de gaz sur la chaussée, entraînait la mort d'un pompier, en reconnaissance dans les sous-sols.

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