Procès : jugé pour la 4e fois pour viols à cause d’un juré

En 2011, ce procès avait fait grand bruit lorsqu’un juré de cour d’assises avait violé le secret du délibéré dans cette affaire de viols sur mineur. Pendant trois jours, l’accusé se retrouve pour la quatrième fois devant la justice, cette fois devant la cour d’assises de Créteil. Explications. (MàJ 16h)

Un exploitant agricole, aujourd'hui âgé de 67 ans, est accusé par sa nièce par alliance d'attouchements sexuels et de viols. Ces faits se seraient déroulés à son domicile, dans l'Essonne, au début des années 1990. À plusieurs reprises, l'homme aurait eu des gestes déplacés envers l'enfant à peine âgée de 10 ans. L'oncle a toujours nié les faits reprochés et parle d'une vengeance familiale.

Si l'affaire n'en demeure pas moins sordide, le parcours judiciaire de l'accusé est pour le moins particulier. Déjà jugé par un tribunal correctionnel, il comparaît (suite à un complément d'information judiciaire) devant la cour d'assises de l'Essonne. Il fait appel. En 2010, il est donc de nouveau présenté à une cour d’assises, à Melun. C’est à l’issue de ce procès de 2010 qu’un juré viole le secret du délibéré, conduisant le dossier devant la Cour de cassation.

Le juré qui n’a pas pu voter blanc

À cette époque, Thierry Allègre, chef cuisinier de 44 ans, est tiré au sort pour être juré d'assises à Melun, en Seine-et-Marne, au procès de l’homme accusé de viols.

Dans sa plaidoirie, la défense de Lambert évoque la possibilité de voter blanc, une éventualité qui existe et qui bénéficie au mis en cause lors du décompte des voix. Mais la présidente de la cour d'assises fait savoir qu'elle ne veut pas de bulletin blanc. Finalement, Lambert écope de cinq ans de prison, dont deux avec sursis.

Selon Thierry Allègre, si le vote blanc n'avait pas été écarté lors des débats, la majorité qualifiée n'aurait pas été atteinte et l'accusé serait aujourd'hui libre. Le dossier passe ainsi devant la Cour de cassation. Celle-ci ordonne la tenue d'un nouveau procès.

Thierry Allègre, entretemps condamné à trois mois de prison avec sursis pour avoir fait état du délibéré, sera appelé à témoigner alors que le procès débute ce mercredi matin devant la cour d'assises de Créteil.

Dernière minute : le procès est reporté en septembre 2014. Le président a préféré reporté l'audience, prévue sur trois alors que 25 témoins sont cités à comparaître.

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