Une marche blanche a lieu ce lundi à Pont-de-Beauvoisin, à l'endroit même où a disparue la jeune Maëlys il y a un an dans la soirée du 26 au 27 août 2017. Une année durant laquelle l'enquête a d'abord piétiné avant les aveux du principal suspect, Nordahl Lelandais.
Un an après la disparition de Maëlys de Ajauro dans la nuit du 26 au 27 août 2017, une marche blanche va être organisée ce lundi en son souvenir. La fillette a été enlevée et tuée par Nordahl Lelandais lors d’un mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère) dans des circonstances encore partiellement floues. La marche aura lieu dans cette ville à 15h sur le parking du lycée et se terminera devant la salle des fêtes où Maëlys a été enlevée.
Six mois d'incertitude
Il aura fallu près de six mois pour découvrir le corps de la jeune fille. De septembre 2017 au 14 février 2018, Nordahl Lelandais, principal suspect se mûre dans le silence et nie avoir tuée Maëlys. Un mutisme dont il est obligé de sortir après la découverte d'une minuscule trace de sang sous le tapis de coffre de sa voiture. Du sang appartenant à la fillette. Au milieu du mois de février, il dirige alors les enquêteurs sur le lieu où est enterré le corps de l'enfant. Au terme d'une journée de recherches, “rendues difficiles par la neige”, les gendarmes découvrent “un crâne d'enfant et un os long”, a précisé Jean-Yves Coquillat, le procureur de Grenoble. De son côté, le principal suspect explique avoir tué “involontairement”, la jeune fille “et s'être débarrassé du corps”. Depuis l'enquête se poursuit pour déterminer les circonstances du décès de Maëlys qui restent encore floues. L'instruction est toujours en cours alors que douze enquêteurs poursuivent leurs investigations et leurs analyses des pièces à conviction pour déterminer le scénario de la soirée de la disparition de Maëlys.
900 dossiers examinés
En parallèle de cette affaire, Nordalh Lelandais a été mis en examen pour le meurtre du caporal Arthur Noyer et pour agression sexuelle sur sa cousine âgée de 15 ans au moment des faits. L'ombre de l'ancien militaire plane aussi au-dessus de nombreux cas de disparitions dans la région. En tout, la gendarmerie a vérifié l'implication de Nordahl Lelandais dans près de 900 dossiers. De son côté, le principal suspect a demandé à de nombreuses reprises sa remise en liberté. Des demandes à chaque fois refusées par la justice qui a décidé de prolonger de six mois sa détention provisoire ce lundi.