Omar Raddad
Omar Raddad avec Me Noachovitch ©MEHDI FEDOUACH / AFP

Affaire Omar Raddad : l’enquête relancée ?

Alors que la nouvelle loi sur la réforme des condamnations pénales entre en vigueur ce mercredi, l’avocate d’Omar Raddad, Me Sylvie Noachovitch, a envoyé aujourd’hui même une demande d’expertise ADN sur deux portes et un chevron. Gracié il y a quinze ans, Omar Raddad souhaite toujours démontrer son innocence dans le meurtre de Gislaine Marshall.

Omar m’a tuer” est sans doute l’accusation la plus célèbre de l’histoire criminelle, peinte avec du sang sur une porte de cave. Le 24 juin 1991, le corps de Ghislaine Marchal est retrouvé ensanglanté dans la cave de sa villa. Le principal suspect est Omar Raddad, 28 ans à l’époque, le jardinier de cette riche veuve demeurant à Mougins, tout proche de Cannes.

Deux portes et un chevron à expertiser

Gracié par Jacques Chirac, Omar Raddad, qui a toujours clamé son innocence, est pourtant coupable du meurtre de sa patronne aux yeux de la justice. Grâce à la nouvelle loi en vigueur à compter du 1er octobre, son avocate entend relancer l’enquête, en soumettant au procureur de la République de Grasse une demande de prélèvement de matière sur deux portes et un chevron et assurer ainsi de nouvelles expertises ADN. Le courrier a été envoyé dès ce mercredi.

L’“autre ADN” sur lequel compte Omar Raddad

En octobre dernier, Me Noachovitch avait déjà formulé cette demande, mais le procureur n’y avait pas donné suite. “Grâce à cette nouvelle loi, le procureur n’aura pas d’autre choix que d’accéder à ma requête, explique l’avocate. Sinon, j’ai la possibilité de faire un recours devant le procureur général.”

En 2001, un ADN mélangé au sang de la victime avait été repéré. Il ne s’agissait pas de celui d’Omar Raddad. “Il y a un autre ADN, il faut pouvoir trouver à qui il appartient”, poursuit l’avocate, déterminée, comme son client, à prouver son innocence.

Les scellés de cette affaire sont actuellement conservés à Nice. La nouvelle loi stipule, au sujet de la destruction des scellés, que la justice doit demander l’accord de l’accusé ou de son conseil avant d’en décider la disparition. “Là, encore, dans les affaires de demande en révision, c’est un grand progrès”, souligne Me Noachovitch.

Auditionnée par la commission, l’avocate avait souligné sa volonté de faire évoluer la loi et présenté, très concrètement, ses propositions.

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