Cour d’assises de Lyon © Tim Douet
Cour d’Assises de Lyon dans le Rhône © Tim Douet
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Affaires Fiona, Agaguena, Reverdy... Les grands procès de 2020 à Lyon

L’actualité judiciaire lyonnaise sera dense cette année, particulièrement à la cour d’assises, qui verra les protagonistes de plusieurs affaires criminelles défiler à la barre.

Scruté par toute la presse nationale, Lyon a été le théâtre du premier grand procès de l’année 2020 : l’audience correctionnelle de Bernard Preynat, jugé pour abus sexuels sur de jeunes scouts pendants plusieurs décennies. L’année judiciaire sera agitée sur tout le territoire, avec le délibéré concernant Patrick Balkany en février, le procès Fillon en mars, puis l’audience marathon des attentats de Charlie Hebdo du 4 mai au 10 juillet. Le procès du Mediator devrait aussi être particulièrement médiatique, alors que les lanceurs d’alerte attendent le délibéré, à Lyon, concernant les laboratoires Merck sur le Levothyrox. Côté finances, la banque suisse UBS, qui avait écopé d’une amende de 3,7 milliards d’euros pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et démarchage illégal, sera rejugée en appel du 2 au 29 juin. Grand banditisme en armes cette fois, Redoine Faïd sera jugé en appel pour braquage au mois de février, quelques semaines après que le milieu lyonnais aura occupé la cour d’assises de Lyon pendant dix jours avec le meurtre d’un de ses parrains. Les magistrats des 24 Colonnes accueilleront aussi au printemps la cinquième audience dans l’affaire Fiona. Leurs homologues grenoblois seront confrontés à une autre affaire d’infanticide particulièrement médiatique, celui de la petite Maëlys, dont la famille est défendue par Fabien Rajon et son cabinet lyonnais. De l’autre côté de la barre, c’est Alain Jakubowicz, ténor du barreau lyonnais, qui défendra Nordahl Lelandais. À Lyon toujours, de nombreuses affaires de viol par conjoint et féminicides, contre lesquels la procureure générale, Sylvie Moisson, a réaffirmé sa détermination à lutter. Au TGI, les procès de Me Reverdy, l’administrateur judiciaire qui avait détourné des millions d’euros, ou l’incroyable affaire de contrefaçon de sacs de luxe à grande échelle devraient aussi connaître un écho particulier.

Meurtre de Nordine Agaguena – Un parrain du shit abattu en pleine rue

Cour d’assises du Rhône / du 21 au 31 janvier

C’est le premier grand procès d’assises de l’année à Lyon. Dix jours d’audience qui verront la cour débattre du meurtre de Nordine Agaguena, parrain décinois du trafic de cannabis, tué en juillet 2014. Le terme de longues années d’investigation de la JIRS*, qui ont vu les enquêteurs se pencher de près sur le milieu lyonnais et ses pontes. Les trois accusés se défendront des chefs de meurtre et tentative de meurtre, le tout en bande organisée. Il leur est reproché d’avoir poursuivi et abattu Nordine Agaguena le 24 juillet 2014 à Meyzieu. Si le règlement de comptes a pris une telle ampleur, tant dans la logistique de son exécution que dans les investigations qui ont suivi, c’est que l’homme visé n’est pas un inconnu. Loin de là. Fiché au grand banditisme depuis 2007, ce Décinois d’origine s’était bâti une solide réputation dans le milieu du trafic de cannabis à Lyon. “Il appartenait à la génération des pionniers des quartiers devenus grossistes de hasch dans les années 1990”, comme l’a écrit Jérôme Pierrat, journaliste spécialiste du grand banditisme.

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