Avocats palais de justice
© Tim Douet

Après des menaces, le père de Rachid Kassim en sursis

Le père du djihadiste a été jugé après avoir envoyé deux courriers de menace au chef de la police judiciaire de Saint-Etienne et au député-maire de Roanne, Yves Nicolin. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis.

Le départ de son fils pour la Syrie en mai 2015 lui aurait fait "péter les plombs", c'est ce qu'a déclaré Mohamed Kassim à la barre. Ce mardi, le père du djihadiste était jugé au tribunal correctionnel de Roanne. En cause, les deux courriers qu'il avait envoyés entre septembre et octobre 2016 à un policier et au maire de Roanne, ainsi qu'aux quotidiens La Tribune et Le Progrès. Dans le premier courrier, l'homme de 67 ans au casier judiciaire vierge indiquait "avoir une grande famille à Lyon", tandis que dans le second, il estimait que "la France risque de graves problèmes si [son] fils se fait assassiner par l'État". Son fils, Rachid Kassim, était particulièrement recherché pour avoir téléguidé depuis la zone irako-syrienne plusieurs attaques perpétrées en France. En février, le Pentagone annonçait sa mort "probable" après une attaque de drone américain, une disparition confirmée par les services français et la diffusion par les réseaux djihadistes de son testament sonore. Selon l'avocate de son père, ce dernier ne se serait jamais remis du départ de son fils. "Il est malade depuis 2006, se voit ensorcelé, vit avec 700 euros par mois dans un taudis" a-t-elle plaidé ce mardi comme le rapport Le Progrès. Le procureur avait requis huit mois de prison et une mise à l'épreuve de deux ans tandis que la défense demandait une dispense de peine. Dans la nuit, le parquet a tranché en faveur de six mois de prison avec sursis et deux années de mises à l'épreuve avec obligation de soins et interdiction de rencontrer les victimes, à savoir le chef de la police judiciaire ainsi que le député-maire de Roanne.

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