Le bureau de change et ses salariés, victimes du braquage du 24 septembre 2010, ont renoncé à se porter partie civile au procès devant les assises qui débute ce matin.
Face aux six braqueurs et complice qui seront dans le box, le banc des parties civiles sera clairsemé ce matin. Le bureau de change Global Cash et trois de ses salariés ont décidé de ne pas participer aux débats. Ils ne sont plus parties civiles.
“La moitié de la rue était au courant de la préparation d’un braquage”
Pierre Vidus, le patron de Global Cash, l'explique par l'esprit qu'il voulait donner à sa constitution de partie civile. "Les braqueurs ont été arrêtés. C'est à la justice de faire son travail. J'étais partie civile essentiellement contre la police, qui s'est servie de nous comme d'un appât. La moitié de la rue de la République était au courant de la préparation d'un braquage dans la rue de la République, sauf nous ! Michel Neyret savait qu'il y aurait un braquage dans le haut de la rue de la République. Dans le haut de la rue, il n'y a que nous, explique-t-il. Il n'y a plus une seule personne de la police de l'époque qui est aux responsabilités, alors cela servirait à quoi d'être partie civile ? Pour ma part, j'ai été remboursé par les assurances et ne veux pas que l'on se trompe de procès."