Ce vendredi, une première audience a eu lieu au palais de justice de Paris suite à l'assignation en justice du Front national par l'association lyonnaise "Au nom du peuple" pour interdire au parti de Marine Le Pen d'utiliser le nom de l'association comme slogan pour la campagne présidentielle.
"Au nom du peuple", c'est le slogan qu'a choisi Marine Le Pen pour sa campagne électorale. Le problème, c'est qu'"au nom du peuple" désigne aussi une association lyonnaise. Pour cette dernière, la situation est inacceptable et la question se réglera devant les tribunaux.
Vendredi 18 novembre, une première audience entre les deux parties a eu lieu au palais de justice de Paris. Durant près de deux heures, chacune des parties s'est défendue. Jean-Michel Andreau, responsable de l'association, était présent. Il témoigne : "la partie adverse nous a beaucoup dénigré en considérant que nous ne sommes qu'une petite association qui ne fait pas grand chose". Selon lui, le Front National s'est défendu en justifiant que les éventuelles assimilations entre les deux organismes ne sont pas préjudiciables. Ce que réfute formellement l'association: "on ne veut pas créer d'amalgame car nous sommes une association apolitique et non religieuse. On défend tout le monde !", s'exclame le responsable.
Pour la présidente de l'association, Corinne Morel, l'utilisation de leur nom comme slogan d'une campagne politique peut nuire à leur travail, qui consiste à sensibiliser et travailler avec les élus de tous bords pour faire avancer leur cause, à savoir la défense de l'Etat de droit et de l'égalité devant la loi. Pour cette association lyonnaise, qui "réunit entre 80 et 100 membres", le combat s'avère particulièrement compliqué. "On ne pèse pas lourd face aux mastodontes du FN", estime Jean-Michel Andreau. La justice ne s'est pas prononcée lors de cette première audience, il faudra attendre le 15 décembre pour connaître sa décision.