Pour François Devaux, la condamnation du cardinal Barbarin à 6 mois de prison avec sursis “percute la démarche morale et sacrée de l’Église”.
François Devaux, membre fondateur de l'association La Parole Libérée, est revenu après le procès sur la condamnation du cardinal Barbarin à six mois de prison avec sursis. Pour lui, cette décision est “un signal fort qui dit que personne n'est au-dessus des lois parce que la justice divine n'est pas la même que celle des hommes”. “C'est aussi un message très fort envers les victimes pour dire qu’aujourd’hui elles sont entendues”, a-t-il ajouté. François Devaux ne se dit pas forcément surpris par cette condamnation.
“Ici, on est sur terre”
Les avocats du cardinal Barbarin ont d'ores et déjà affiché leur intention de faire appel. Pour François Devaux, peu importe l'appel ou non, cette décision “est un message fort adressé à l'Eglise de France, du monde, et au pape François. Ça va les aider à reconsidérer leur dimension sacrée”. “Ici, on est sur terre”, a-t-il lancé, tout en déclarant qu’“il semble évident que le cardinal Barbarin ne peut continuer à occuper son poste”. “L’Eglise n’a toujours pas compris qu'ils sont à côté de la plaque. S'ils veulent faire appel, qu'ils le fassent. Mais je ne suis pas sûr de consacrer beaucoup de fonds de l'association pour défendre cet appel. Ces fonds doivent servir à autre chose qu'une guéguerre judiciaire”, a-t-il conclu.