Après l’agression de deux policiers à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), Gérard Collomb a déclaré ce mardi matin sur Europe 1 vouloir mettre fin "à cette société de la violence" dans les quartiers. Un combat qu’il souhaite mener par l’adoption de sa police de sécurité du quotidien et par une profonde rénovation des quartiers.
Invité ce mardi matin dans la matinale d'Europe 1, Gérard Collomb est revenu sur l'agression violente de deux policiers à Champigny-sur-Marne dans la nuit du 31 décembre. "Dans certains quartiers, il y a un phénomène de violence contre la police qui est totalement inadmissible. C'est ce qu'il s'est passé sur Champigny", a débuté le ministre de l'Intérieur. Ce dimanche 31 décembre, deux policiers sont intervenus alors qu’un groupe de jeunes gens était refoulé d’une soirée privée. L’un des policiers pris à parti s’est fait fracturer le nez et a reçu sept jours d’incapacité totale de travail (ITT). Sa collègue s’est fait rouer de coups au corps et au visage, lui occasionnant également sept jours d’ITT. "Ce sont des actes sauvages totalement inadmissibles", a commenté l'ancien maire de Lyon ce matin. Des vidéos de l'agression ont été diffusées sur les réseaux sociaux et seront utilisées "pour retrouver les agresseurs", a assuré Gérard Collomb.
La PSQ pour changer les choses ?
Ce dernier a affirmé vouloir stopper la récurrence de ces agressions de policiers : "Le président de la République est totalement attentif à ces problèmes de sécurité. Il m'a téléphoné deux fois hier pour me demander comment les choses allaient. Il est totalement disposé à mettre fin à ces violences contre les policiers qui sont insupportables dans notre société". Des agressions qu'il souhaite réduire par la mise en place de sa police de sécurité du quotidien (PSQ) qui sera "renforcée et qui aura des méthodes nouvelles plus implantées dans les quartiers". Une PSQ dont les grandes lignes seront présentées fin janvier.
"Cette société de la violence ne saurait continuer à exister dans les prochaines années"
"En même temps, il faut changer ces quartiers", a poursuivi le ministre. "Lorsque l'on voit ces grandes barres, on se dit qu'il y a un aspect inhumain qui ne peut que générer de la violence. Il faut donc des réformes de fond. C'est le rôle de la politique de la ville et de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Ces quartiers ne peuvent rester comme ça. Depuis quinze ans certains se sont paupérisés, ghettoïsés. Les gens qui y vivent côte à côte demain pourraient s’y retrouver face à face". "Cette société de la violence ne saurait continuer à exister dans les prochaines années et il faut y mettre fin", a-t-il conclu.