Acquitté par la cour d’assises d’appel du Rhône à l’issue d’une épopée judiciaire de quinze ans, Christian Iacono va se lancer dans une procédure judiciaire à l’encontre de trois experts. Son but : “Éviter d’autres gâchis.”
L’ancien maire de Vence Christian Iacono, accusé de viol par son petit-fils Gabriel en 2000, a été acquitté le 25 mars par la cour d’assises d’appel du Rhône. Depuis 2011, Gabriel Iacono, qui avait retiré ses accusations, se battait pour faire innocenter son grand-père. Mais, après la confirmation par la Cour de cassation de la condamnation initiale de Christian Iacono, la révision du procès n’a pas été facile à obtenir.
“Que mes 15 années de calvaire servent à éviter d’autres gâchis judiciaires !”
Selon Christian Iacono, le rôle des experts a pesé sur son dossier : “Les conclusions péremptoires et fortement critiquables [des médecins de Reims] ont d’emblée orienté le dossier sur une fausse piste”, nous a-t-il déclaré, ajoutant qu’il avait “porté plainte [contre eux] auprès du conseil national de l’ordre des médecins”.
Aujourd’hui, Christian Iacono s’apprête donc à poursuivre ces experts en justice, espérant faire évoluer celle-ci : “L’examen médical initial, son expertise, le recueil de la parole de l’enfant, le rôle des psychologues, leur fiabilité..., tout cela doit être revu, amélioré. Personnellement, je souhaiterais que la justice ou même le Parlement dirige une enquête complète sur cette affaire et qu’ainsi mes quinze années de calvaire servent à éviter d’autres gâchis judiciaires !” a-t-il expliqué à Lyon Capitale, lors de l’entretien exclusif qu’il nous a accordé avec son petit-fils Gabriel, à Vence, dans les semaines qui ont suivi leurs retrouvailles.
À lire : Entretien croisé exclusif de Christian et Gabriel Iacono, dans Lyon Capitale-le mensuel 744 (mai 2015), en vente en kiosques et dans notre boutique en ligne.