Alors que l’annonce du confinement et de l’arrêt des parloirs avait fait craindre l’implosion, les prisons ont progressivement retrouvé leur calme. Confronté à une surpopulation carcérale peu conciliable avec les mesures de protection face à la pandémie, plusieurs centaines de détenus ont bénéficié d’une libération anticipée en Auvergne-Rhône-Alpes.
Confiner au risque d’imploser. Les prisons se sont embrasées mi-mars. Corbas, Villefranche, Grenoble, Saint-Quentin-Fallavier… Dans les établissements pénitentiaires de la région, comme ailleurs, les détenus ont réagi, parfois vivement, aux mesures de confinement. L’interdiction des parloirs et l’arrêt du sport en salle ont été vécus difficilement. "Il y a eu des incidents un peu partout, témoigne David Martins, secrétaire régional FO pénitentiaire. Avec parfois des interventions de l’Éris [Équipes régionales d’intervention et de sécurité, NdlR]." L’administration pénitentiaire évoque des "situations troublées en début de confinement, qui ont nécessité de déployer des équipes chargées de rétablir l’ordre". "Ça s’est calmé depuis quelques semaines", nous confiait David Martins fin avril. Avec des efforts de pédagogie de la part de l’administration pour expliquer l’intérêt des mesures. Mais aussi des adaptations, avec des plages de sport en extérieur prolongées, et même étendues aux week-ends. David Martins rapporte néanmoins une hausse des "projections extérieures", pour les stups surtout, "il n’y a plus de parloirs donc forcément…".Il vous reste 70 % de l'article à lire.
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