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Discriminations à l'OL  : le club relaxé, la jeune fille va faire appel

La jeune fille qui demandait d'être réintégrée au centre de formation de l'Olympique lyonnais après avoir été écartée en 2018 a été déboutée ce lundi à Lyon. Sa famille a décidé de faire appel et continue de pointer du doigt des “discriminations entre homme et femme” au sein de la formation du football français. 

Dans une décision rendue ce lundi, le tribunal de grande instance de Lyon a rejeté les demandes une ancienne joueuse du centre de formation de l'Olympique lyonnais qui demandait sa réintégration. Écartée en 2018, la jeune fille estimait avoir été sanctionnée pour avoir dénoncé des faits d'abus sexuel d'un formateur du club. De son côté, le club a mis en avant des arguments sportifs et de niveau de jeu pour justifier sa décision. Des arguments qui ont été repris par le juge ce lundi pour débouter la jeune joueuse. L'avocat de cette dernière, maître Slim Ben Achour, dénonçait aussi le non-respect de la loi française par le club. Dans le football français, là où les hommes disposent de convention de formation sur deux ou trois ans comme le prévoit le code du sport, les femmes n'en bénéficient pas. “Pourtant ces conventions existent pour les femmes dans d'autres sports comme le basket ou le volley, mais pas le football”, déplore l'avocat de la joueuse.

Le club assure respecter les règles de la LFP qui selon lui, instaure non pas “une discrimination”, mais une “différence de traitement”. Là encore, la justice a suivi ce raisonnement dans l'arrêt rendu lundi. “Il n'appartient pas au juge des référés de statuer sur ce “vide juridique” dans ce domaine puisqu’il ne peut apprécier la légalité des normes fixées par la Fédération française de football et la Ligue française de football professionnel par rapport au bloc de constitutionnalité et aux normes supérieures qui prônent la non-discrimination entre femme et homme”, écrivent les juges dans leur décision.

Un argument “incroyable” critique Slim Ben Achour : “le juge reconnaît qu'il y a un problème, mais ne répond pas. Mais surtout, il ne respecte pas la hiérarchie des normes. Le code du sport impose qu'il y ait une convention de formation et ce code est supérieur aux chartes prises par la LFP”. 

De son côté, l'Olympique lyonnais a déclaré avoir “pris connaissance avec satisfaction de la décision du Tribunal de Grande Instance de Lyon”. “L’Olympique Lyonnais réaffirme fortement et solennellement son engagement d’éduquer et former des jeunes à la pratique du football en refusant et luttant contre toutes formes de discrimination. L’Olympique Lyonnais respecte et a toujours respecté scrupuleusement toutes les réglementations en vigueur et tient également à souligner son engagement dans le sport et dans le football féminin en particulier”, a assuré l'OL dans un communiqué. D'après Le Progrès, Joseph Aguera, l'avocat de l'OL a déclaré que “si la Ligue change ses règles [le club] s'adaptera le jour même”. 

Mais l’affaire ne devrait pas s’arrêter là puisque selon nos informations, la famille de la joueuse va faire appel. De plus, comme nous l'écrivions en juillet, le défenseur des droits a ouvert une enquête sur ces faits. Enquête qui, toujours selon nos informations, est toujours en cours. 

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