Le défenseur des droits a été saisi début juillet par la famille d'une jeune joueuse. Celle-ci qui dénonçait des discriminations contractuelles entre hommes et femmes dans les centres de formation français et en l'occurrence à l'Olympique lyonnais.
Comme nous l'écrivions lundi, l'affaire d'un ancien entraîneur de l'OL qui aurait harcelé sexuellement deux footballeuses de 15 ans au printemps 2018 devient aussi le procès du mode de formation des footballeuses féminines en France. Selon nos informations, le défenseur des droits, Jacques Toubon, a ouvert une instruction après la saisine de la famille de la jeune fille harcelée. Cette dernière dénonce la différence de traitement entre homme et femmes au sein des centres de formation français et demande sa réintégration au centre de formation de l'OL après avoir été écartée (lire ici) après une année dans l’académie.
En France, là où les hommes disposent de convention de formation sur deux ou trois ans comme le prévoit le code du sport, les femmes n'en bénéficient pas. Ce que critique l'avocat de la jeune fille, maître Ben Achour : “dans notre République, le principe d'égalité est un principe essentiel. Et la loi dit qu'il ne peut pas y avoir de différences de traitement entre les hommes et les femmes”.
L'OL via son avocat, maître Christophe Bidal a pourtant admis cette “différence de traitement” et expliqué que le règlement du football français n’empêchait pas ce mode de fonctionnement différent entre hommes et femmes. “Dans le domaine du football, il n'y a pas un monde, mais deux. Celui du foot amateur et celui du foot professionnel. Ce dernier ne relève pas de la Fédération française de football (FFF), mais de la Ligue de football professionnel (LFP). Chacune de ces institutions a des dispositions propres qui ne sont pas communes et ne se mélangent pas. Par effet de règlement, il y a une différence de traitement entre les deux mondes. Si l'académie est mixte sur le plan fonctionnel, les filles comme les garçons bénéficient du même soutien pour apprendre le football, l'accompagnement, etc., sur le terrain statutaire, les réglementations sont différentes”, a plaidé la défense de l'Olympique lyonnais.
Concernant le défenseur des droits, il va désormais mener son enquête et proposer un règlement à l'amiable aux partis en question. Si cela ne fonctionne pas, il pourra faire des recommandations. En l'absence de réponse, il peut rendre publique sa recommandation en dénonçant le refus d’obtempérer. En cas de procès, le défenseur des droits peut formuler des observations devant les juridictions et préconiser des sanctions envers un agent ou un professionnel ayant commis une faute ou envers toute personne physique ou morale dont l’activité est soumise à une autorisation ou un agrément administratif.
C'est bien d'avoir un défenseur des droits mais il serait bien plus importent d'avoir des personnes qui seraient là pour inculquer les devoirs de l'homme .
et je me suis toujours demandé si son passé politique était compatible avec cette fonction
Je suis comme vous j'ai des doutes