Rebondissement de dernière minute dans un procès qui devait se tenir jusqu’à demain devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Lyon. Le principal suspect était en cavale. Il vient d’être arrêté dans la banlieue sud de Lyon, avec un comparse. Les débats ont été suspendus et le procès devra recommencer à une date ultérieure.
Mohamed Ayari, dit Toto, est présenté comme un trafiquant de bonne envergure dans le trafic de drogue régional. Une quinzaine de mentions figurent à son casier judiciaire et Toto figure en bonne place dans le fichier du grand banditisme, le gotha des voyous. En cavale depuis de longs mois, son procès se déroulait sans lui depuis la semaine dernière. Les débats étaient quasi terminés et auraient même dû se clôturer demain, mercredi 5 novembre.
Mais, rebondissement de dernière minute, Ayari a été interpellé par la police judiciaire de Lyon ce midi à Oullins, dans la banlieue sud de Lyon. Amar Boudina, un comparse qui devait lui aussi comparaître au procès, a également été interpellé par la DIPJ de Lyon, qui réalise ainsi un coup spectaculaire.
Audience ajournée
Cette double arrestation a eu une influence décisive sur le procès en cours. Les débats ont été suspendus et le procès devrait être ajourné. Une audience devrait se tenir demain jeudi dans ce sens, afin de fixer la date d’un nouveau procès.
Le tribunal correctionnel de Lyon se penchait sur un réseau d’approvisionnement de drogue soupçonné d'avoir alimenté la région lyonnaise de janvier 2012 à mars 2013.
Bar de Saint-Fons
Comme souvent, c’est un renseignement anonyme qui avait mis la PJ sur la piste d’un trafic de stups international qui avait pour base arrière un bar de Saint-Fons, dans la banlieue sud de Lyon. En mars 2013, 310 kilos de “came” étaient retrouvés dans un box de Vaulx-en-Velin.
Une dizaine de prévenus comparaissaient depuis la semaine dernière devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Lyon. Ils devront se représenter à une date ultérieure. L’arrestation du principal suspect, Mohamed Ayari, est venue modifier substantiellement la teneur des débats.
Mohamed Ayari avait été remis en liberté dans ce dossier. Mais un appel du parquet avait permis d’infirmer cette remise en liberté. Ayari aurait dû retourner en détention, mais il s'est évaporé. Un mandat d'arrêt avait été délivré à son encontre. La PJ de Lyon vient de lui rappeler une réalité judiciaire qu’il fuyait.