Quelque 800 chibanis ont finalement eu gain de cause dans leur lutte contre le groupe public. Le 31 janvier, la SNCF a été condamnée en appel pour discrimination et devra dédommager les cheminots marocains de 170 millions d’euros.
Dans les années 70, 832 salariés marocains étaient recrutés par la SNCF au terme d’une convention de mise à disposition avec l’Office national des chemins de fer marocains. Des cheminots “déclassés” pour une grande majorité, leurs collègues franco-français percevaient de meilleurs salaires et bénéficiaient, dans la même veine, de meilleures horaires. Fin janvier, ils ont finalement eu gain de cause au terme de douze années de longues procédures prudhommales. Leur avocate, Me Clélie de Lesquen-Jonas, crie alors “c’est gagné”, alors entourée d’une centaine de ces chibanis qui s’étaient déplacés à la cour d’appel de Paris pour l’occasion.
“C’est un soulagement”
Selon l’AFP, la SNCF analyse actuellement les décisions prises pour les 848 dossiers compris dans le différend judiciaire. En vue : un éventuel pourvoi en cassation. De son côté, Me Lesquen-Jonas se dit “soulagée”. Des condamnations pour discrimination prononcées en 2015, des dommages et intérêts s’y sont rajoutés en appel pour préjudice moral. Au total : 170 millions d’euros et quelques.