Les audiences aux prud'hommes, suspendues depuis le 15 janvier par un mouvement de la profession contre la loi Macron, vont reprendre ce lundi. Les conseillers ont obtenu gain de cause par l'ajout d'un amendement pendant les débats à l'Assemblée.
Comme les notaires, les avocats, les moniteurs du permis de conduire ou encore les médecins, les conseillers prud'homaux ont aussi fait connaître leur opposition au projet de loi Macron, dont les débats à l'Assemblée Nationale doivent prendre fin ce vendredi.
Depuis le 15 janvier, la grève des audiences est pratiquée au conseil des prud'hommes de Lyon. Un mouvement, initié par l'intersyndicale de la profession et qui a pris fin ce jeudi, après l'adoption par les parlementaires d'un amendement qui est venu apaiser le courroux des conseillers. Les audiences pourront donc reprendre leur cours dès lundi.
Objet de l'ire des conseillers, la possibilité, instaurée par le texte initial de la loi Macron, de sauter l'étape de l'audience publique pour passer directement de la conciliation à l'audience devant un juge professionnel. Une disposition qui ne plaisait pas aux conseillers prud'homaux, bien qu'elle avait l'objectif louable de viser le raccourcissement des délais.
Un passage devant la justice professionnelle dure en moyenne 15 mois, mais peut atteindre 27 mois pour arriver devant le juge professionnel. Les conseillers assurent que la réforme envisagée aurait entraîné de nombreux renvois pour non-respect de la procédure contradictoire, finissant par rallonger les délais plutôt que de les raccourcir.