Alors que Jacqueline Sauvage vient d’obtenir une grâce partielle, une affaire similaire a fait grand bruit en Isère. Bernadette Dimet, femme battue accusée d’avoir tué son mari violent, a été condamnée à cinq ans de prison avec sursis.
Vendredi, Bernadette Dimet est sortie libre des assises de Grenoble, "soulagée mais fatiguée". Après deux jours de procès, la femme de 60 ans a écopé de cinq ans de prison avec sursis pour avoir tué son époux violent en 2012. Les jurés ont écarté la préméditation et l’intention de tuer. Bernadette Dimet a été condamnée pour des faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Après avoir subi des années de violences conjugales, Bernadette Dimet a tué son mari, Bernard Bert, en tirant deux cartouches avec un fusil de chasse le 2 janvier 2012, à Parmilieu (Isère). Bernard Bert avait violé une sœur de Bernadette et tenté d’en violer une autre, mineure. L'enfant né de ce viol a été un lourd secret de famille, révélé pendant le procès.
“C’est une décision qui me paraît humaine, une peine qui a un sens. Ce n’est pas un miracle judiciaire ni une erreur judiciaire”, a réagi son avocat, Me Frédéric Doyez, selon l’AFP. “C’est un verdict intelligent, qui va permettre à la famille de se reconstruire. La famille a vécu un calvaire, elle est complètement détruite”, a déclaré Chantal Jarjaille, présidente du comité de soutien de Bernadette Dimet.