Avocats palais de justice
© Tim Douet

Jean Mercier définitivement relaxé pour avoir aidé sa femme à mourir

La Cour de cassation a confirmé l'arrêt de relaxe rendu en novembre 2016 par la cour d'appel de Lyon. L'homme de 89 ans est donc définitivement blanchi des accusations de "non-assistance à personne en danger" pour avoir donné à sa femme des médicaments dans le but de se donner la mort.

La fin d'un long combat. Six années de procédures judiciaires se sont clôturées ce mercredi avec la décision de la plus haute juridiction française. En 2001 à Saint-Étienne, Jean Mercier apportait à sa femme, dépressive depuis plusieurs années, des médicaments et de la morphine pour l'aider "à mettre fin à ses souffrances". Condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Étienne à un an de prison avec sursis en 2015 pour "non-assistance en danger", Jean Mercier avait été relaxé par une décision de la cour d'appel de Lyon un an plus tard. Mariés depuis 55 ans, les époux se seraient promis de s'aider à maîtriser leur fin de vie. Ils appartenaient tous deux à "l'association pour le droit de mourir dans la dignité", présidée par l'ex-député Jean-Luc Roméro. Ce dernier salue au nom de l'association la décision de la Cour de cassation, "qui rétablit un homme dans son honneur et dans l'amour témoigné à sa femme, y compris dans un geste de compassion, difficile, mais réclamé par l'intéressée et rendu nécessaire par une loi française en matière de fin de vie, celle du 2 février 2016, toujours inadaptée et toujours cruelle" écrit-il. Le conseiller régional de Paris, affilié au Parti socialiste, milite depuis plusieurs années en faveur d'une loi de fin de vie "respectueuse des volontés et des consciences" et déplore des "dérives"qui reflètent selon lui l'échec des trois lois Leonetti sur la fin de vie votée en 2005, 2008, et plus récemment en 2016.

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