Le verdict de la cour d'assises des mineurs de Lyon s'est avéré plus clément que les réquisitions de l'avocat général. L'excuse de minorité a finalement été retenue en faveur de l'agresseur de Marin, âgé de 17 ans en novembre 2016, quand il avait roué de coup le jeune homme, aujourd'hui lourdement handicapé.
La peine maximale encourue pour un mineur. L'agresseur de Marin, jugé depuis mercredi devant la cour d'assises des mineurs de Lyon pour “violences avec usage ou menace d'une arme suivies de mutilation permanente”, a été condamné à 7 ans et demi de prison. L'excuse de minorité, prévue par l'ordonnance du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante, a finalement été retenue en faveur de celui qui avait roué de coup le jeune étudiant le 11 novembre 2016, à la Part-Dieu. Il était alors âgé de 17 ans.
Avant que la cour ne se retire pour délibérer dans l'après-midi, l'avocat général, Jean-Paul Gandolière, avait pourtant émis des réquisitions plus lourdes. Estimant que les trois coups de béquilles portés à la tête, étaient à la limite d'une tentative d'homicide, selon les propos rapportés par les avocats. Il demandait donc 14 ans de réclusion à l'encontre de l'agresseur de Marin. Une peine qui aurait été possible uniquement si, comme requis par l'avocat général, la cour avait décidé de ne pas retenir l'excuse de minorité en faveur de l'agresseur, âgé de 17 ans au moment des faits. La peine maximale encourue serait alors passée de 7 ans et demi (pour un mineur) à 15 ans.
Cette peine de 7 ans et demi ne semblait pas à la hauteur des attentes de la famille de Marin, hier soir. Le jeune homme qui a subi de nombreuses interventions chirurgicales est aujourd'hui lourdement handicapé. Cette demie semaine d'audience à huis-clos, aura aussi été l'occasion d'un échange poignant entre les deux adolescents devant la cour.