Après deux jours de garde à vue, Claude Guéant est mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale en bande organisée et faux et usage de faux.
Aux yeux de Me Philippe Bouchez el-Ghozi, l'avocat de Claude Guéant, ce "dossier présenté comme faramineux", "se dégonfle tout à fait" malgré la mise en examen de son client. Claude Guéant nie d'ailleurs toute forme de délit. Pendant ses 30 heures de garde à vue, "on lui a posé près de 300 questions qui portaient pour l'essentiel sur ce soi-disant financement libyen" de la campagne présidentielle, a noté l'avocat.
Des tableaux acquis il y a 22 ans
Mais en lieu et place de faits de corruption liés à ces soupçons de financement, "on a un dossier qui se réduit simplement à justifier l'acquisition de deux tableaux il y a 22 ans et de leur réalité et, éventuellement, de leur déclaration fiscale".
La justice s'intéresse à un virement de 500 000 euros, en provenance de Malaisie, en faveur de Claude Guéant. Ce dernier l'avait justifié par la vente de deux tableaux flamands. Mais les experts avaient mis en doute la valeur de ces œuvres. Les magistrats soupçonnent un financement occulte de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy par la Libye et Mouammar Kadhafi.