L'association de défense des animaux basée à Lyon a décidé de porter plainte contre l'État dans l'affaire de l'abattoir d'Alès, révélée en octobre 2015.
L'association L214, qui lutte contre la maltraitance animale, a annoncé ce mardi qu'elle allait porter plainte contre l'État pour “dysfonctionnement des services justice”. L214 reproche à la justice de n'avoir “ouvert une enquête que sur 3 infractions sur les 175 qui ont été relevées par les services de police judiciaire dans l’abattoir régional d’Alès, dans le Gard”. “Ainsi, le directeur de l’abattoir, seul prévenu dans cette affaire, ne risque que 3 amendes de 750 euros au maximum. Tous les “mauvais traitements” relevés par l’enquête ont quant à eux été écartés : pourtant répétés à de nombreuses reprises, les absences de contrôle de l’inconscience des animaux, les saignées tardives et les cisaillements de la gorge ne seront pas jugés. Par ailleurs, le dossier pénal n’a été transmis aux avocates de L214 qu’après le délai de prescription de ces autres infractions, ce qui a empêché des poursuites par citation directe à l’initiative de l'association”, a déploré L214.
Le procès de cette affaire doit se tenir le lundi 11 février prochain. C'est une vidéo publiée par L214 en octobre 2015, qui montrait la mise à mort, avec et sans étourdissement, de chevaux, de bovins et de moutons, et le gazage des cochons dans une cuve de CO2, qui avait été à l'origine de l'enquête.
Selon l'association de défense des animaux, “l’absence de poursuite de 172 infractions identifiées par l’enquête judiciaire constitue une faute lourde et que la transmission tardive du dossier pénal relève du déni de justice”.