Deux trentenaires d'origine nigérianne sont suspectées d'avoir prostitué de force une dizines de jeunes filles.
Menacées par des pratiques vaudoues. Une dizaine de jeunes filles auraient été forcées à faire le trottoir par deux trentenaires nigériannes. C'est la police judiciaire de Lyon qui a fait tomber ce réseau de proxénétisme supposé du quartier de Gerland, dans le 7e arrondissement de Lyon. Les deux suspectes ont été mises en examen ce vendredi.
Traite d'humains
Le réseau utilisait des méthodes esclavagistes, selon Le Progrès du jour. Une adolescente de 16 ans, d'abord chargée du ménage aurait ainsi été "vendue" pour 9000 euros aux deux trentenaires mises en examen. Ces dernières réclamaient 50.000 euros pour lui rendre sa liberté. Le réseau aurait accumulé 30.000 euros de bénéfice par mois.
C’est un système bien organisé. Des hommes le dirigent depuis le Nigéria et des anciennes femmes prostituées, qui ont remboursé leur « dette » surveillent les jeunes femmes nouvellement attirées par tromperie dans la prostitution. Beaucoup sont mineures, avec de faux papiers, et le « juju » les paralyse. Le commissaire divisionnaire Jean- Paul Mégret explique : « Il suffit que les mamas invoquent le “juju” pour que les filles entrent dans un état de peur panique et n’osent plus témoigner ». Il dit aussi : » La loi votée le 6 avril, qui prévoit de pénaliser le client, va nous donner de nouvelles armes » (Prostitution : la nouvelle traite des noires - Paris Match 14/05/2016). Le client prostitueur est complice et la France l'a enfin responsabilisé en sanctionnant son comportement.