Le directeur d'école primaire de Villefontaine a avoué les faits, confirme ce mardi soir, Matthieu Bourrette, le procureur de Vienne. L'homme, âgé de 45 ans, avait dans un premier temps nié les faits. Il a ensuite reconnu avoir fait subir des fellations à plusieurs enfants. Neuf victimes ont été dénombrées : sept filles et deux garçons.
Dans un communiqué, le procureur de Vienne, Matthieu Bourrette a révélé que l'instituteur, soupçonné de viols envers de jeunes élèves de CP, a avoué les faits.
Un atelier du goût
Vendredi dernier, deux familles ont déposé plainte auprès de la gendarmerie de Villefontaine, affirmant que leur fille âgée de 6 ans avait été violée par leur instituteur. Très choquées, les petites victimes ont raconté à des enquêteurs spécialisés ce qui s'était passé.
Depuis décembre, sous prétexte d'action éducative et de pédagogie, l'instituteur avait mis en place un atelier, un peu spécial, appelé l'atelier du goût. Les enfants, les yeux bandés, devaient ingérer des objets qu'ils devaient identifier. Selon les deux enfants, il aurait introduit son sexe dans leur bouche, et imposé des fellations par surprise.
7 filles et 2 garçons victimes
L'une des victimes précise avoir subi 5 à 6 reprises cette agression, l'autre fillette, une fois. Compte tenu des faits révélés, une perquisition a été réalisée au domicile de l'instituteur. Les gendarmes ont ainsi découvert une clée USB contenant des images à caractère pédopornographique.
Placé dès lundi matin en garde vue, l'homme âgé de 45 ans et père de famille, a tout d'abord nié l'ensemble des faits. Puis ce mardi, il a reconnu détenir ces images mais aussi réaliser les fellations qui lui étaient reprochées. Toujours selon le procureur, il a admis avoir photographié les scènes à l'aide de matériel vidéo, déjà en place dans la classe, puis il a effacé ses agressions.
Au final, neuf plaintes ont été enregistrées, concernant 7 fillettes et deux garçons. L'enquête a également permis de montrer que l'instituteur avait été déjà condamné à 6 mois de prison avec sursis, en 2008 pour recel de détention d'images pédo-pornographiques. Il avait une obligation de soin pendant deux ans. "Ce sursis avec mise à l'épreuve s'est terminé sans incident", indique le procureur. Une information judiciaire devrait être ouverte par le parquet de Grenoble.