Ce n’est finalement pas sur les ristournes d’Olivier Ginon à En Marche que la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron se judiciarise, mais sur une affaire lyonnaise. L’opposition LR suspecte les collectivités présidées par Gérard Collomb d’avoir apporté un soutien illégal au futur président de la République pendant la campagne électorale. La justice veut désormais savoir si ces activités, exercées dans ce qui est habituellement un angle mort de la Commission des comptes de campagne et des magistrats, sont répréhensibles.
Les affaires de financement des campagnes présidentielles deviennent un grand classique de la Ve République. Après Karachi (1995), la Libye (2007) et Bygmalion (2012), voici venir le dossier lyonnais. Les échelles et les montants sont bien différents, mais la justice, par l’intermédiaire du procureur de la République de Lyon, a considéré que les zones d’ombre autour du rôle joué par les collectivités lyonnaises présidées par Gérard Collomb dans la campagne présidentielle devaient être éclaircies. Dans leur plainte contre X, Stéphane Guilland et Philippe Cochet, deux élus LR de la métropole, compilent une poignée d’agissements qu’ils suspectent de relever des chefs de détournement de fonds public, d’abus et de recel de biens sociaux et de délit électoral. L’implication de Gérard Collomb et de ses proches a déjà fait l’objet de nombreux débats, que Lyon Capitale chronique depuis deux ans.Il vous reste 85 % de l'article à lire.
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