Le suspect achetait des billets de train par chèque bancaire, faisait ensuite opposition, avant de demander le remboursement des billets par la SNCF.
L'escroquerie par chèque, cela fonctionne encore. La preuve avec ce Lyonnais de 32 ans, entendu librement mercredi par les enquêteurs de police, qui le soupçonnent d'avoir arnaqué 2 000 euros à la SNCF.
Sa mécanique était bien rodée. L'homme achetait des billets de train aux guichets des gares, qu'il réglait en chèque. Il contactait ensuite sa banque pour faire opposition au chèque en question, prétextant se l'être fait voler. Le prix du billet ne lui était donc pas débité.
Une méthode vouée à l’échec
Le filou retournait ensuite au guichet de la SNCF pour annuler le billet "acheté" et s'en faire rembourser le montant. L'escroquerie porterait sur un total de sept chèques émis entre 2012 et 2013, pour un préjudice total de 2 000 euros. Le suspect a reconnu les faits et sera jugé le 15 avril.
Si l'arnaque peut paraître sophistiquée, il n'y a en réalité pas de quoi crier au génie. La méthode de ce trentenaire était vouée à l'échec. Forcé d'opérer avec son propre carnet de chèques pour pouvoir faire opposition auprès de sa banque, il était inévitable que la SNCF remonte jusqu'au petit malin une fois l’escroquerie repérée. Les établissements bancaires sont en outre particulièrement vigilants en matière de fraude sur les chèques.