Ce lundi, des individus âgés de 31 à 43 ans ont été interpellés à leurs domiciles et dans un appartement du 3e arrondissement par les forces de l’ordre. Ils sont soupçonnés d’être à la tête d’un réseau de prostitution d’origine dominicaine.
L’enquête commence en 2014. Des surveillances et des filatures révèlent un réseau de prostitution se déroulant dans le secteur de l’avenue Tony-Garnier (Lyon 7e). Deux couples forçaient une trentaine de femmes dominicaines à se prostituer. La perquisition réalisée à ce moment-là au domicile de chaque couple avait permis de trouver de l'argent dont la provenance n’a pas été justifiée. Dans le cadre de l’enquête, une dizaine de prostituées ont été entendues. Les investigations ont permis de déterminer qu'un des deux couples était à la tête des deux réseaux de prostitution.
Lundi, les forces de l’ordre ont interpellé cinq individus à leurs domiciles et une personne dans un appartement du 3e arrondissement utilisé par les prostituées. Tous ces interpellés sont amenés à comparaître devant les tribunaux ce jour pour association de malfaiteurs et traite des êtres humains.
Les forces de l’ordre ont bien travaillé. Mais la loi actuelle les empêche de travailler vite, ce que permettra en revanche la loi d’abolition. Voici ce qui se passe en Suède. Le travail de la police suédoise n’est pas compliqué, il leur suffit de faire comme les clients prostitueurs, c’est à dire regarder les annonces sur internet et se rendre sur le lieu de prostitution. Simon Häggström, chef de la brigade anti prostitution de Stockholm, dit : « en 1 jour, on peut avoir arrêté un client, un proxénète et on conduit une victime vers une assistante sociale. Travailler avec cette loi ne demande pas énormément de ressources, 2 policiers, 2 heures de filatures et beaucoup d'affaires sont menées en 1 seul jour » La pénalisation de l’achat d’actes sexuels est une question de justice.