Déjà mis en examen l’an passé, François Thierry, ancien patron de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), a été placé en garde à vue à Lyon ce lundi dans le cadre d’une procédure pour trafic de stupéfiants.
Selon Reuters, François Thierry, l'ancien patron de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), a été placé en garde à vue ce lundi à Lyon. Une garde à vue prolongée ce mercredi dans le cadre de l'information judiciaire pour “infractions en matière de stupéfiants et importation, association de malfaiteurs, faux en écritures publiques par personne dépositaire de l’autorité publique”, dans laquelle M. Thierry est impliqué. Les enquêteurs cherchent à déterminer le lien qu'avait l'ancien patron des stups avec un de ses indicateurs, Hubert Avoine, infiltré dans les milieux de narco-trafiquants.
Selon Le Monde, M. Thierry se défend en indiquant que les livraisons de produits ont toujours été organisées dans le strict cadre autorisé par la loi. Des explications qui laisseraient perplexes les enquêteurs au regard de l’écart entre les quantités importées et les quantités réellement saisies. Si les juges n’ont pas constaté d’enrichissement personnel jusqu’ici, la justice cherche à savoir si les méthodes du commissaire ont favorisé une importation plus large de stupéfiants.
François Thierry a aussi été mis en examen en août 2017 pour complicité de détention, transport et acquisition de stupéfiants dans une affaire portant sur la saisie de sept tonnes de drogue à Paris.
Outre l'ancien patron de l'OCRTIS, deux magistrates, Véronique Degermann, vice-procureure du parquet de Paris, et Karine Roussy-Sabourin, ancienne procureure à la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs), ont été placées en garde à vue, rapporte l'agence de presse. Une demande faite par les magistrats-enquêteurs lyonnais chargés de l'affaire. Ces derniers leur reprochent d'avoir aidé à mettre en place une fausse garde à vue d'un trafiquant devenu indicateur, Sofiane Hambli, en 2012. Cet indicateur est soupçonné d'avoir importé le cannabis saisi à Paris à l'origine de la mise en examen de François Thierry.