L'infirmière libérale du 7e arrondissement a été condamnée à deux ans de prison ferme. En un peu plus de quatre ans, la somme d'argent reçu illégalement s’élevait à 240 950 euros par un système de fausses factures et de surfacturation des soins.
Cette mère de famille a été reconnue coupable de fraude à la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) du Rhône au début du mois de novembre devant le tribunal correctionnel de Lyon.
Convoquée par la brigade financière de la sûreté départementale en mai dernier, l'infirmière avait reconnu les faits qui lui étaient reprochés : depuis 2011, elle facturait des actes fictifs et augmentait le montant de remboursement d'actes réels pour arrondir ses fins de mois. Elle avait expliqué aux enquêteurs que cette fraude ne lui avait pas permis de grandes dépenses mais lui permettait d’accéder à certains loisirs.
Un argument qui a été mis à mal par l'étude son emploi du temps. La mère de famille travaillait deux à quatre fois plus que la moyenne des infirmiers libéraux, avec des journées de 30 heures déclarées et des semaines sans repos. Si elle a également tenté de revenir sur ses déclarations pendant la garde à vue en estimant plus tard qu'il s'agissait d'erreurs et qu'elle n'avait "pas la volonté de frauder", l'accumulation des mêmes erreurs pendant quatre ans prouve le contraire. Ce jeudi, le tribunal l'a condamnée à 3 ans de prison dont un avec sursis, mise à l'épreuve, interdiction d'exercer son métier et obligation de rembourser la CPAM à hauteur de 240 000 euros.