Les familles albanaises mises en cause par la Ville de Lyon pour occupation illégale du square Baraban se sont présentées ce matin devant le tribunal administratif. Celui-ci a ordonné leur expulsion du square.
Le tribunal administratif a statué ce matin : les familles albanaises qui occupent le square Baraban (aussi appelé jardin du Sacré Cœur) depuis le 10 février dernier ont 72 heures pour évacuer les lieux. Si au terme de ce délai elles sont toujours présentes, la police sera chargée de les déloger.
La Ville de Lyon avait assigné ces familles devant le tribunal administratif, en justifiant que le lieu n’est pas adapté à l’hébergement et en soulignant l'absence de sanitaires. Le juge des référés a donné raison à la municipalité. Il a estimé que malgré l’aide apportée par les associations, le manque de sanitaires ne suffisait pas à garantir des conditions d’hygiène, ce qui "rendaient à la fois utile et urgente (…) la mesure d’expulsion sollicitée par l’autorité municipale" précise le communiqué.
L’hébergement d’urgence relevant de la compétence de l’État, le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié des Peuples, qui a défendu les familles devant le juge, reproche à la préfecture une "gestion inhumaine et illégale des migrants". Si un membre de l'association affirme que les familles sont en procédure de demande d'asile, cette donnée est infirmée par la préfecture. Interrogée par Lyon Capitale, la préfecture indique "qu’il n’y a aucun demandeur d’asile parmi ces personnes et que si les familles en faisaient la demande, elles seraient alors logées conformément à la procédure". Les affaires courantes sont actuellement gérées par le directeur de cabinet, en attendant très prochainement l'arrivée du nouveau préfet, Henri-Michel Comet, en remplacement de Michel Delpuech.
Avant le square Baraban, ces familles albanaises ont monopolisées pendant plus de 5 mois, le parc Jugan, face à la gare. Après leur départ, compte tenu de son état, les services de voirie en ont fait le nettoyage et celui des espaces verts l'ont fermé pour en restaurer les dégradations. L'Albanie, malgré les difficultés, n'est pas en guerre, ni en insurrection.
ces familles n'ont aucune justification pour vivre en France, ni guerre, ni persécution politique, simplement profiter des aides sociales.