Le juge d'instruction qui avait libéré par erreur un homme, complice présumé d'un projet d'attentat à Lyon, n'a pas été sanctionné par le ministère de l'Intérieur.
Le juge d'instruction qui avait oublié de renouveler la détention provisoire d'un homme poursuivi dans une affaire de terrorisme n'a pas été sanctionné a annoncé la ministre de la Justice Nicole Belloubet. Selon la garde des Sceaux, il s'agissait “d'un fait unique” dans une carrière irréprochable. Cette dernière n'a d'ailleurs pas saisi le Conseil supérieur de la magistrature malgré les “dysfonctionnements graves” dénoncés par la même ministre en août dernier. “Je n'ai pas passé l'éponge. Une faute a été reconnue comme telle et des mesures d'organisation qui permettront de pallier ces défaillances ont été prises”, a assuré sur Public Sénat Nicole Belloubet. Dans ce sens, un rapport doit être remis dans les prochains mois à la ministre avec des propositions pour améliorer les dispositifs. Le djihadiste libéré avait finalement été condamné fin novembre à 5 ans de prison, dont 3 avec sursis et mise à l’épreuve lors du procès de la fratrie Bekhaled. Âgé de 30 ans, il était soupçonné d'avoir participé à un projet d'attentat en 2014 dans la métropole lyonnaise et dans une filière d'acheminement de combattants en Syrie.