Le collectif contre les nuisances sonores dans le centre-ville de Lyon veut d'abord entamer une phase de dialogue avec les autorités, mais se dit déjà prêt à saisir le tribunal administratif.
Le collectif "Presqu'île en colère" lutte depuis plusieurs mois contre les incivilités nocturnes dans le centre-ville de Lyon. Après de nombreuses mobilisations, des draps aux fenêtres pour alerter sur les tapages nocturnes et scènes de violence qu'ils subissent au quotidien, les habitants du centre-ville de Lyon veulent saisir la justice contre "les autorités municipales et étatiques". Ils ont lancé une consultation en ligne pour une action collective qui a réuni 110 plaignants. Maître Raffin et le collectif "Presqu’île en colère" “ont décidé de lancer cette action collective pour intenter un recours contentieux contre les autorités municipales et étatiques”, expliquent-ils dans un communiqué.
Avant d'aller en justice, ils comptent d'abord entamer une “démarche amiable avec les autorités” et espèrent “résolvez le problème le plus rapidement possible à l’automne”. Mais ils se disent déjà prêts à saisir la justice.
“En cas de rejet tacite ou explicite des demandes que les riverains formuleront dans le cadre d'un recours gracieux à la Mairie centrale de Lyon et à la Préfecture du Rhône, ou en cas d'échec de conciliation préalable avec ces autorités, le tribunal administratif de Lyon sera saisi pour engager leur responsabilité dans la carence qu'ils font de leurs pouvoirs de police administrative et judiciaire”, menacent-ils. Récemment, la tension est encore montée d'un cran après que l'un des habitants a jeté un projectile sur un des véhicules bruyants. Des individus seraient alors entrés dans un immeuble avec “la volonté d'en découdre”.
Presqu'île de Lyon : des habitants victimes de représailles la nuit